martine.rochat @lacote.ch
La procédure d'enquête publique sur le Plan partiel d'affectation (PPA) Morges-Gare-Sud s'est achevée lundi. Sous réserve d'envois de dernière minute, trois oppositions et trois observations étaient parvenues hier à l'administration communale. Un chiffre qui n'inquiète pas outre mesure Yves Paccaud, municipal à la tête de la direction Aménagement du territoire et développement durable (lire encadré).
Une partie des objections formulées portait ainsi sur l'altitude jugée trop élevée des bâtiments, en particulier des deux tours inclues dans le périmètre. " Des réalisations de cette importance vont totalement dénaturer Morges, en créant un mur inesthétique et démesuré en longueur. Depuis le lac, l'impact visuel sera trop fort et enlaidira la ville" , s'insurge une habitante de Chigny. L'Exécutif de cette même localité s'inquiète, quant à lui, " d'une éventuelle politique d'implantation de tours, pouvant avoir un impact visuel plus important depuis notre village ... Quelle politique de tours?" , s'interroge, à ce titre, Yves Paccaud. Il rappelle sur ce point que " la hauteur limite de 55 m, contre 75 initialement, est le fruit d'un compromis négocié dans le cadre de l'étude-test, effectuée en 2010." Le conseiller communal Stéphane Dewarrat (EM) se préoccupe, pour son compte, de l'avenir des habitants et des commerces actuels de l'îlot sud, à qui une priorité doit être donnée en matière de relogement. " Ce problème n'a rien à voir avec le PPA , rétorque Yves Paccaud, mais il est pris très au sérieux par la Municipalité. Moi-même, j'ai abordé plusieurs fois le sujet lors de mes contacts avec les responsables du Fonds de l'UBS, propriétaire."
Places de parc et pollution
La question du trafic est également abordée. L'Association transports et environnement (ATE) se préoccupe, notamment, " de l'impact généré par l'aménagement de 750 places de stationnement, en plus des existantes, auxquelles s'ajoutent les 310 places du Parc and Rail (P+R) et le nombre, encore inconnu, de places du futur parking public sous la place de la Gare, alors même que les normes OPair, sur la pureté de l'air, ne sont pas respectées à Morges depuis dix ans au moins."