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Trois candidats pour un fauteuil

Un PLR, un indépendant et une socialiste briguent la succession de Nuria Gorrite. Les électeurs morgiens trancheront le 17 juin.

08 mai 2012, 00:01
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dsandoz@lacote.ch

Sur leur visage, il n'y avait guère de stigmates visibles d'une folle nuit de fête après le retour de la gauche au pouvoir chez nos voisins français. Mais c'est bien avec de larges sourires qu'une petite délégation de socialistes morgiens s'est présentée hier matin au bureau de l'administration communale. Représentant du comité électoral, coprésidente de la section locale, élu municipal désireux de devenir syndic l'automne prochain, ils étaient trois pour accompagner Maria Grazia Velini au moment solennel de déposer sa candidature à l'élection complémentaire du 17 juin.

Cette dernière ne cachait pas que cette officiliaté lui "faisait de l'effet" . "Je vis ce matin un moment important dans ma vie , commente celle qui préside cette année la commission des finances du Conseil communal. C'est déjà un grand honneur d'avoir été choisie par l'assemblée du PS morgien. Il s'agit maintenant de ne pas la décevoir. Et surtout de ne pas décevoir les Morgiens."

 

La campagne de trop?

 

Un gros mois après l'élection de Nuria Gorrite au gouvernement vaudois, la campagne pour l'élection de son remplaçant peut maintenant vraiment démarrer. Cela se concrétisera notamment dès samedi par la présence au marché de Morges, d'un stand des socialistes et des Libéraux-Radicaux. "Comment aborder cette nouvelle campagne? , s'interroge Anne-Catherine Aubert, coprésidente des socialistes morgiens. On constate que les militants ne sont pas les seuls fatigués de ces campagnes à répétition (ndlr: communales en mars 2011, fédérales en octobre 2011, complémentaire pour le Conseil d'Etat en décembre 2011 et élections cantonales en mars 2012). Les citoyens semblent eux aussi un peu las."

 

Les Verts ne partent pas au front

 

Heureusement que dans ce contexte, le bras de fer engagé entre les Verts et le PS à Morges ne s'est pas éternisé. En fin de semaine dernière, après avoir tenté une nouvelle conciliation avec le parti à la rose comme l'avait requis leur assemblée générale, les écologistes ont annoncé qu'ils renonçaient à présenter Laurence Lambert Caversaccio à l'élection complémentaire. Ils réservent leur énergie pour la course à la syndicature qui devrait se jouer en fin d'été, juste après les vacances scolaires. "Nous n'avons pas encore défini quel sera notre engagement dans cette première campagne, indique Patrick Goette, président des Verts du district, pas fâché d'avoir croisé le fer avec l'allié socialiste la semaine dernière. Les choses ont été dites franchement. Je ne crois pas que cette divergence porte à conséquence fâcheuse pour ce prochain vote."

 

La droite se veut mesurée

 

A droite, le parti libéral-radical (PLR) se garde bien de se gausser publiquement des dissensions dans le camp adverse. "On fait une remarque sur une scène de ménage dans l'appartement d'à côté et la semaine d'après, c'est son couple qui se déchire" , illustre sagement Jean-Jacques Aubert, le poulain du PLR sur lequel misent aussi l'Entente morgienne et les Verts libéraux du district.

La liste des prétendants ne serait pas complète sans la mention de François Meylan, chef de campagne du PDC Vaud lors des dernières élections cantonales, qui brigue un siège à la Municipalité de Morges en tant qu'indépendant.

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