Les autoroutes se refont une beauté de nuit. Telle est la méthode adoptée depuis trois ans par l'Office fédéral des routes (Ofrou) sur les axes très chargés. Pour que les ouvriers et les machines puissent rhabiller la route nationale d'un beau ruban noir d'enrobé bitumineux pendant que les pendulaires dorment, il s'agit de fermer le tronçon en chantier, sans jamais immobiliser le trafic. L'exercice est délicat.
Les poseurs d'asphalte n'entreront en action que peu avant minuit, mais c'est bien dès 20 heures que six camions quittent le Centre d'entretien des routes nationales (CERN), à Bursins, afin de poser les premières banderilles sécuritaires.
Première opération délicate: immobiliser le poids lourd doté de la flèche clignotante et surtout l'amortisseur de choc à l'arrière. "Certains soirs, des automobilistes fascinés par ce déploiement restent derrière nous jusqu'à l'arrêt. Après, c'est compliqué de les relancer sans élan dans la circulation" , confie un cantonnier.
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