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Un octogénaire gimelan et espiègle qui chante les «nénés» avec finesse!

Emile Roulet, octogénaire gimelan, célébrait 75 ans de fanfare en 2018. Rencontre savoureuse à maints égards avec ce musicien-chanteur.

27 déc. 2018, 13:35
Emile Roulet joue du baryton dans la fanfare de Gimel, dont il est un des piliers depuis 75 ans.
La rédaction de La Côte revient sur quelques événements
de l’année qui l’ont marquée. En toute subjectivité!

C’était un 26 février à Gimel, une bise noire glaçait les sangs de qui se risquait à mettre son nez dehors. Aussitôt arrivée chez les Roulet, Alice nous offre une tisane à base de plantes du jardin séchées par ses soins. Au photographe qui n’avait pas le temps de boire une boisson chaude, son mari Emile Roulet lançait: «Chez nous, les gens, ils s’arrêtent et ils boivent un verre!» 

De mon côté, je repartais en effet désaltérée et munie d’un sachet d’endives cultivées par le Gimelan dans le secret de sa cave. Mais aussi ragaillardie tout à la fois par le sens de l’accueil du couple, la bonne humeur contagieuse et l’esprit un brin espiègle et polisson de l’alerte octogénaire. En sa compagnie, j’ai vécu un de ces instants de grâce que nous offre la vie locale.

Assis à la table de la cuisine, revêtu de son bel uniforme rouge de la fanfare villageoise dans laquelle il évolue depuis 75 ans, Emile Roulet entonne une chanson populaire aux accents finement polissons. Le Gimelan égrène les paroles du «Concours de poitrine à Paris, où tous les seins étaient réunis», tout en mimant certains passages.

Un grand moment quand il s’agit d’évoquer des seins venus de Chalon «pointus et longs». La morale de tout ceci? «On a la vie qu’on se fait, si vous êtes morose, automatiquement vous n’allez pas vous faire une jolie existence», affirme celui qui sait prendre la vie du bon côté, malgré une maladie contre laquelle il lutte depuis de nombreuses années.

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