L'exposition montre qu'il est possible d'unir des identités et des cultures différentes, explique Jonathan Kreutzner, secrétaire général de la FSCI (Fédération suisse des communautés israélites). Femmes politiques, entrepreneurs, médecin, étudiante: le photographe bernois Alexander Jaquemet a tiré le portrait de 15 personnes, connues ou inconnues, jeunes et moins jeunes, qui se racontent.
A Genève, une jeune doctorante en droit, née de mère juive yéménite et de père chrétien suisse-allemand, prend la pose au marché aux puces, devant des objets un peu hétéroclites qui se sont mélangés et ont beaucoup voyagé. "Ils représentent en quelque sorte le parcours de mes familles", explique-t-elle dans l'exposition.
Un animateur de télé, Jonathan Schächter, rappelle que jusque dans les années 1950 le club de football Grasshopper avait exclu les juifs de la possibilité de devenir membres du club. Du chemin a été fait depuis: GC a été le premier club à engager un joueur israélien.
Terre d'accueil
Ancienne municipale à Lausanne, Doris Cohen-Dumani se souvient de son enfance heureuse à Alexandrie, en Egypte, une ville qu'elle a dû quitter brutalement lors de la guerre de Suez en 1956. Elle dit aujourd'hui nourrir "beaucoup de gratitude" pour sa terre d'accueil, la Suisse, qui lui a permis de réaliser ses rêves.
Enfin, l'ancienne conseillère fédérale Ruth Dreifuss estime qu'aujourd'hui d'autres minorités, les musulmans par exemple, sont particulièrement exposées à l'exclusion et à la discrimination. "L'émancipation des juifs, il y a 150 ans, peut constituer un symbole et un exemple", écrit-elle.
L'exposition de photographies en grand format a déjà été montrée à Berne, Bâle et Zurich. Après le Musée national suisse à Prangins, elle fera escale à Genève, Lucerne, Lausanne, Fribourg et La Chaux-de-Fonds, notamment.
Les renseignements sur cette exposition sont à glaner ici.