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A Bois-Bougy, la famille Baumgartner cultive des produits de proximité

L’exploitation agricole de la famille Baumgartner est la seule sur le territoire nyonnais à offrir un achalandage aussi varié de produits.

04 oct. 2018, 16:30
Barbara et Samuel Baumgartner travaillent main dans la main pour mener à bien l’exploitation du vaste domaine.

Lorsque l’on pénètre sur les terres du Domaine de Bois-Bougy, la bâtisse historique, flanquée de sa tourelle, entourée de vastes étendues verdoyantes, laisse à penser que les occupants des lieux y mènent la vie de château. Or, rien n’est plus faux, car pour faire vivre cette exploitation, le dur labeur reste de rigueur. Samuel Baumgartner, qui a grandi au domaine de Calève sur les hauts de Nyon, a racheté en 2005, avec son épouse Barbara, la ferme et les terrains, ayant appartenu à son arrière-grand-père. Il peut se targuer d’être la quatrième génération à exploiter Bois-Bougy.

Si, sur la commune de Nyon, il reste encore cinq agriculteurs, plutôt des vignerons, les Baumgartner sont les seuls à offrir une aussi grande variété de produits, tous issus d’une production qui respecte entièrement les directives PER (prestations écologiques requises). Ils attachent également beaucoup d’importance à un élevage respectueux des animaux. Ils possèdent 45 vaches laitières, du jeune bétail pour l’élevage, des porcs, des chevaux en pension, une cinquantaine de poules pondeuses et des chèvres. Chez eux, le consommateur peut y trouver également des œufs, des poulets fermiers, de la viande, du miel, des fruits et légumes de saison. «Ce que nous vendons est plus que bio, puisque nous ne traitons pas nos cultures», souligne Samuel.

 

Ce que nous vendons est plus que bio puisque nous ne traitons pas.
Samuel Baumgartner agriculteur

Tout a débuté en 2005 donc. Samuel bien qu’issu du milieu agricole, ne se prédestinait pas à reprendre une exploitation. Il avait son métier d’arboriculteur qui lui donnait la plus grande satisfaction: «Je dois avouer que j’ai été un peu poussé à succéder à mon oncle. Aujourd’hui, après treize ans, je n’ai jamais regretté ma décision. Mais il faut savoir que dans ce genre d’activité, on ne devient pas riche et les heures de travail ne se comptent pas. C’est une passion. J’ai beaucoup de chance que mon épouse, qui travaille à mes côtés, m’ait toujours soutenu.» Barbara fleuriste de métier a lancé dès les débuts la vente des fleurs à cueillir.

Plébiscité par les grands chefs

Puis en 2008, l’idée de proposer du lait en automate a vraiment fait démarrer la vente directe. Aujourd’hui, les yoghourts, nature seulement – ainsi le consommateur peut y ajouter les arômes ou fruits de son choix – les glaces et plus récemment la production de fromages sont venus s’ajouter à leur assortiment. Des grands chefs s’approvisionnent également auprès des Baumgartner.

Le domaine n’organise pas de dégustations proprement dit car cela prend beaucoup de temps. Les nouveaux produits se font connaître sur le marché du samedi notamment et, bien sûr, par le bouche-à-oreille. A toute cette gamme s’additionne la vente de pain, «Le Pain des Frangins», Daniel, le frère de Samuel, étant boulanger. Enfin un B&B offrant cinq chambres d’hôtes avec un petit-déjeuner digne d’un 5 étoiles diversifie l’offre.

La traite le dimanche

Le domaine compte 69 hectares, qui permettent la culture de betteraves, colza, céréales, maïs. La compensation écologique, le trèfle pour la semence et la prairie artificielle pour le bétail représentent le solde de la surface. Aux côtés du couple travaillent un ouvrier agricole, deux apprentis et deux requérants d’asile, ainsi qu’une personne s’occupant des chambres d’hôtes.

«Nous sommes bien occupés tous les jours de la semaine, sauf le dimanche où nous effectuons seulement la traite. Des vacances, nous nous en accordons avec nos quatre enfants une semaine au maximum en été et quelques jours en hiver pour le ski. J’ai pour habitude de laisser de la liberté à mon personnel, de lui faire confiance, donc quand je décide de partir il prend la relève et le fait très bien.»

Samuel caresse le rêve qu’un de ses enfants, filles ou garçon, reprenne l’exploitation familiale, mais il insiste sur le fait que jamais il ne forcera quiconque.

Marie-Léa Collardi

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