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A Gingins, un château à 38 millions

Depuis sa mise en vente en 2013, le château de Gingins n’a pas encore trouvé de propriétaire. Datée du XVe siècle et entièrement rénovée en 1963, il est vendu 38 millions de francs. Visite guidée des lieux avec Philippe Erard, époux d'une des deux héritières de Vera Neumann, décédée en avril 2013.

01 mars 2017, 17:06
/ Màj. le 01 mars 2017 à 18:00
Situé entre le temple, l'auberge communale et un terrain agricole de 90 000 mètres carrés, le château du XVe siècle est à l'abri des regards.

Il a beau trôner, depuis le XVe_siècle, en plein cœur du village et sur une parcelle de 69_000_mètres carrés, le château de Gingins est à peine visible de ses voisins. Pourtant, le temple est en face, l’auberge communale à quelques mètres à peine. Depuis quatre ans, le domaine se cherche un nouveau seigneur. Pour 38_millions de francs.

"Le château n’a connu que trois familles», souligne Philippe Erard, l’époux d’une des actuelles propriétaires du bien, qui nous a ouvert les portes du lieu au milieu de la tempête, ce mardi. "Après la seigneurie de Gingins et la famille Chabloz, ce sont les Neumann, mes beaux-parents, qui se sont installés, en 1962." Depuis le décès de Vera Neumann, en début d’année 2013, les héritières ont décidé de se séparer du bien, qui demande un entretien trop important.

Un intérieur majestueux

L’intérieur est encore le témoin d’une époque bien lointaine. S’il a été entièrement rénové en 1963, le castel a gardé ses majestueux plafonds boisés d’origine, charpentés avec des troncs d’arbres entiers. "Le château est habitable de suite, précise Philippe Erard, qui y a vécu entre 2002 et 2004. Les seuls travaux à entreprendre concerneraient la décoration." Mais tout ne peut pas être entrepris, puisque la bâtisse est classé monument d’importance cantonale.

Les trois étages sont agencés de la même manière: un couloir, presque interminable, traversant au centre et les pièces réparties sur les deux côtés. Le plain-pied est un espace destiné à la réception, avec notamment l’ancienne salle des chevaliers, dont l’âtre noircie rappelle les rôtisseries d’antant. Un étage en ascenseur plus tard, l’ambiance festive cède place à l’intimité.

Soirées au coin du feu

Avec sa bibliothèque, "le premier étage était le vrai centre familial". La cheminée et l’environnement douillet amènent les réminiscences de soirées passées à bouquiner, au coin du feu. "Venez, je vais vous montrer l’ancienne chambre de mon épouse", embraie le futur ex-châtelain. Un étage plus haut, en bout de couloir, l’espace est généreux et le bruit des pas est étouffé par la moquette qui recouvre l’ancien parquet. "Un des privilèges est l’ouverture sur le lac", détaille Philippe Erard qui s’écarte  de la fenêtre, laissant apparaître le parc à perte de vue avec, en toile de fond, le lac et les Alpes. "Vous voyez, c’est ici que je me mettais pour faire la cour à celle qui deviendra mon épouse, ajoute-t-il en pointant la petite cour. A votre gauche, dans le petit bois, des morilles poussent chaque année, fidèles au rendez-vous."

Aujourd’hui, une grande partie du mobilier ayant été vendue après le décès de Vera Neumann, les pièces, nues, semblent encore plus immenses.

Direction la dépendance, qui accueillait auparavant la fondation Neumann. Avant d’entrer, Philippe Erard pointe les arbres. Certains sont centenaires et les plus exceptionnels équipés de paratonnerre. Une fois poussée, la porte en bois dévoile six box à chevaux et la sellerie. C’est à l’étage que se trouvait la collection d’art de la famille.

Pour l’heure, personne n’a encore déboursé les presque 40_millions de francs nécessaires pour acquérir le bien. "Il faut juste être patient", assure, confiant, Marcus Rothenbuehler, en charge de la vente du château. Malgré des prises de contact du monde entier sur ce bien, le château demeure donc vide.

Le château en vidéo (document promotionnel réalisé par l'agence chargée de la vente):

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