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A La Garenne, les tortues mettent le nez dehors après l’hiver

Au parc animalier de Le Vaud, c’est le retour du printemps, notamment pour les cistudes d’Europe qui viennent de sortir d’hibernation.

23 mars 2020, 15:15
Les cistudes d'Europe sont sorties de leur hibernation à La Garenne.

Elles viennent de passer plusieurs mois au fond de leur mare, dans la vase, mais n’ont pas pu résister à l’appel du soleil. Elles, ce sont les cistudes d’Europe qu’abrite le parc animalier de La Garenne, à Le Vaud.

Cette espèce est la seule tortue aquatique sauvage de Suisse. Elle en avait complètement disparu après avoir subi les assèchements et aménagements des zones humides pour l’agriculture et l’urbanisation.

Mais comment survivent-elles au froid et sous la terre? Elles laissent la température de leur corps chuter et peuvent capter de l’oxygène à travers leur peau.

Plus il fait chaud, plus il y a de femelles

Le printemps revenu, la cistude d’Europe pond ses œufs. Et la température qu’il fait sera cruciale: plus il fait chaud, plus il y a de tortues femelles à la naissance!

«Tout se passe durant le deuxième tiers de l’incubation, comme l’explique Michel Gauthier-Clerc, directeur du parc animalier. La conversion d’hormones mâles, comme la testostérone, en hormones femelles, comme l’œstradiol, est dépendante d’une molécule, l’enzyme aromatase. La production de l’aromatase par ses gènes est liée à la température. Plus il fait chaud, plus il y a d’aromatase, et donc plus d’hormones mâles sont converties en hormones femelles.»

Il faudra patienter pour venir rendre visite à ces tortues, puisque le parc a fermé ses portes temporairement, selon les mesures prises par le Conseil fédéral. Mais comme la nature ne le sait pas et n’en a cure, il y a fort à parier que des naissances soient prochainement annoncées.

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