Sofia pédale tout en complétant sa fiche de français; Constance a choisi l’emplacement le plus prisé de la classe – le tabouret culbute dont l’assise bouge sans cesse –; Mina est lovée seule sur un canapé dans le coin bibliothèque, tandis que d’autres ont choisi de travailler par petits groupes. Dans la classe 5P de Virginie Burnier, à Mont-sur-Rolle, c’est un peu la révolution depuis le début de l’année. Exit les petites tables et chaises en bois bien alignées, place au mobilier dit flexible.
Les dix-neuf élèves, âgés de 8 à 9 ans, peuvent choisir parmi vingt-cinq postes différents. Et autre grand changement, plus aucune place n’est attitrée, les élèves changent d’emplacement toutes les nonante minutes. Un nouvel univers d’apprentissage qui semble à première vue bien ludique. Mais qui cache en réalité des bénéfices insoupçonnés sur la manière d’apprendre.
«Aujourd’hui, j’ai choisi le tabouret culbute, c’est le poste que je...