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Le speed jobbing débarque à l'Ecole professionnelle commerciale de Nyon

Un entretien de travail de sept minutes suivi de 3 minutes de debriefing: une quarantaine d’élèves de l’EPCN ont participé à des séances de «speed jobbing». Un entraînement apprécié des élèves et des entreprises présentes.

22 mars 2017, 16:29
/ Màj. le 22 mars 2017 à 17:00
Ces séances de speed jobbing ont servi d'entraînement à des élèves qui seront sur le marché de l'emploi à l'issue de cette année scolaire.

Un son de cloche donne le signal de départ. «Bonjour, je m’appelle Aurélie Duruz, j’ai 23ans...» Comme d’autres apprentis en dernière année et futurs diplômés en maturité post-CFC de l’Ecole professionnelle commerciale de Nyon (EPCN), cette jeune femme a participé  mardi en fin d’après-midi–et renouvellera l’expérience ce jeudi–au premier speed jobbing organisé dans une école professionnelle vaudoise. Sept minutes pour tenter de «se vendre» et trois minutes de debriefing pour corriger les éventuelles maladresses au cours d’entretiens conduits par des spécialistes des ressources humaines d’une vingtaine d’entreprises comptant des banques, La Poste ou encore la Ville de Nyon.

Au terme de son marathon, Aurélie Duruz est satisfaite. «J’ai pu faire trois entretiens, avec des représentants de  la BCV,  de La Mobilière et de Raiffeisen. C’est clair que le troisième était mieux que le premier, j’étais plus à l’aise. Tous mes interlocuteurs ont été agréables et m’ont donné des conseils», explique-t-elle. Motivée, la jeune femme l’est assurément, comme tous les jeunes qui se sont inscrits. «C’est une occasion à saisir;  nous n’avons pas tous les jours la chance d’être face à des recruteurs», souligne Antonia Schifa, à la recherche d’un poste administratif. «Le monde du travail est dur, relève de son côté Julien Produit.  C’est très formateur, car cela permet d’aller à l’essentiel».

Innover dans un monde qui bouge

Ces étudiants avaient tous déjà fait des entretiens dans le cadre de leur contrat d’apprentissage. Sauf que là, l’enjeu est différent: le temps presse, à la fin de l’année scolaire, leur diplôme en poche, ils seront à la recherche d’un emploi. «C’est un nouveau projet qui permet de rapprocher nos jeunes qui entrent bientôt sur le marché du travail et des entreprises qui viennent pour les entraîner, mais aussi pourquoi pas, repérer des talents intéressants», explique Jérôme Pittet, directeur de l’EPCN. A la tête de cet établissement riche de 550élèves et 40enseignants, il estime que ses portes doivent être largement ouvertes aux entreprises de la région.

Avis partagé par Katia Veluz, une enseignante qui a piloté l’opération. «Le monde bouge et nous devons innover. Nous essayons avec cette opération d’aider nos élèves à faire un pas supplémentaire vers le monde du travail», indique-t-elle. Un tiers des élèves concernés ont souhaité participer. Restait à convaincre des entreprises. Avec une collègue, Katia Veluz a donc pris son téléphone. L’accueil a été bienveillant. Si dans le secteur du commerce, les retours ont été positifs, pour la vente, c’était plus difficile en raison de la conjoncture économique.

Des étudiants motivés à la recherche de conseils

Toujours est-il que les entreprises ont bien joué le jeu. Même plus que ce qui leur était demandé puisque les entretiens se sont poursuivis au-delà de l’horaire limite. «Nous essayons d’apporter notre expérience», note Fabienne Romon. Conseillère en recrutement à la BCV, elle a déjà participé à la nuit de l’apprentissage. A Nyon, elle a trouvé ses interlocuteurs bien préparés, à l’aise. Au cours des échanges, elle les a interrogés sur leurs parcours, leurs motivations, leurs points forts, etc. Soulignant au passage, avec délicatesse, une faute d’orthographe dans un curriculum vitae... ou  récupérant le CV d’une étudiante qui avait repéré une offre d’emploi de la banque dans le but de demander à sa collègue chargée du recrutement si son profil était celui recherché.

Une expérience intéressante, c’est aussi l’avis d’Alexandre Buvelot qui a tout de suite accepté de participer à ce speed jobbing. «J’ai croisé des gens très motivés», constate le chef ad intérim du service des ressources humaines de la Ville de Nyon.  Cette administration mettant au concours tous ses postes, il a encouragé les jeunes à surveiller les annonces. Et plus généralement à ne pas se sous-estimer et à ne pas hésiter à suivre des formations. «On peut toujours y arriver», insiste-t-il.

A l’issue de cette première expérience, les organisateurs affichaient leur satisfaction. «C’est un projet pilote, nous avons fait cela modestement, nous examinerons les retours», conclut Jérôme Pittet. Si on me dit que ce que nous avons organisé n’est pas bien, il faudra qu’on m’explique pourquoi». Au regard des commentaires des participants, ça ne devrait pas être le cas...

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