«Avocat est un métier à risque où l’on s’expose et où on doit rester prudent.» Ce rappel prononcé, ce mardi, en salle d’audience du palais de Montbenon à Lausanne par Me Julien Gafner venait un peu tard pour sa cliente, une jeune avocate de La Côte, poursuivie pour diffamation.
Sa faute? Avoir affirmé, dans un écrit à la justice de paix en décembre 2018, que les procurations, produites par un commerçant genevois en conflit d’affaire avec un associé qu’elle défendait, avaient été «manifestement bricolées par le requérant». «Cela a le mérite d’éclairer sur les méthodes de cet homme, sa mauvaise foi et sa malhonnêteté», avait-elle encore écrit.
Suspension en cas de condamnation
Or il s’est avéré que ces pièces n’étaient pas des faux et le commerçant a porté plainte pour diffamation, contre son associé et contre la trentenaire, en possession de son brevet d’avocat depuis 2015, qui le défendait. La...