Le manger-sain est un secteur en pleine forme. La jeune entreprise de La Côte installée à Gland poursuit l’objectif de fournir une nourriture qualitative et originale pour ses clients. Vous êtes «flexivore» et voulez manger bio, vegan ou classique pour un prix raisonnable? Cette minichaîne de restauration a des formules entre 15 et 21 francs pour des repas complets à emporter ou à consommer sur place. L’idée est de faire de la nourriture un plaisir gustatif qui ne présente aucun danger pour la santé, tout en fournissant les vitamines et les éléments indispensables au bien-être.
On découvre un jour une soupe aux lentilles avec noix de coco, un des mets proposés en entrée dans l’une des six boutiques de la chaîne. La magie opère vite à Nyon en ce jour pluvieux de décembre. La cuisine de Takinoa surprend le palais même des plus terriens des goûteurs habitués au papet vaudois de chez maman ou au steak frites à la sauce poivrée du bistrot du coin. «La cuisine de maman est irremplaçable, explique Eric Lebel. On ne s’en lasse jamais. On joue sur ces valeurs, sur l’enfance, sur la psychologie… Je crois qu’on ne se lasse pas de notre cuisine pas grasse.» Le CEO, un homme formé à l’Ecole hôtelière de Glion, passé par l’immobilier et la gestion de fortune, parle avec conviction et tranquillité, deux traits de caractères qui ressortent.
Rapport qualité-prix très compétitif
C’est vrai, cette cuisine servie dans des proportions raisonnables gagne en crédibilité. Son rapport qualité-prix est un atout. Par rapport aux offres multiples proposées par des chaînes de nourriture aussi vite emportée, aussi vite consommée, Takinoa prend le contre-pied. On est dans l’antithèse des Subway-McDonald’s, les gens y reviennent!
Takinoa Food for Joy est donc une entreprise qui se renforce avec une trentaine d’employés en équivalents plein-temps qui se répartissent entre le site glandois de production et les boutiques à Nyon, Lausanne et Genève. La prochaine étape est de mettre un pied en Suisse alémanique, «si on a une opportunité.» Son chiffre d’affaires se situe entre 2,5 et 3 millions de francs.
Tout est pensé localement et en axant sur la transparence. La start-up s’adapte aux modes de vie. «On livre dans les entreprises et on peut aussi déposer nos produits dans des points de vente tels que des épiceries, l’objectif est de proposer une alimentation pour toute la journée.» Des entreprises de la région ont déjà été séduites par Takinoa. «On a apporté une soupe à l’un des dirigeants d’une entreprise japonaise de La Côte, il l’a dégustée et nous avons été choisis pour fournir le restaurant de l’entreprise.»
Des valeurs simples en cinq types de cuisine
L’homme Lebel n’est pas un rêveur, il voit le monde tel qu’il est, avec un point de vue international. Né dans le Massachusetts il y a 63 ans, le Suisse romand a vu son Amérique natale devenir ce qu’elle est, un pays où Monsanto peut frayer son chemin grâce à sa proximité avec les politiciens. L’homme et sa chaîne prônent des valeurs simples en cinq types de cuisine, le sans lactose, le sans gluten, le vegan, le végétarien et le classique. Encore une fois pour n’exclure personne et donner l’occasion aux habitants de l’arc lémanique de se faire du bien en choisissant ce qu’ils aiment manger.