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Après l'espace, Ruag veut conquérir la Terre

Après avoir participé à la grande aventure spatiale du moment, Ruag Space Nyon cherche à se développer davantage dans le secteur civil. Ce d'autant plus que la firme subit les effets du franc fort.

06 juil. 2015, 19:16
Les collecteurs rotatifs sont de véritables pièces d'horlogerie.

L’aventure spatiale passionne les foules depuis des mois. Pour la première fois, un robot du nom de Philae s’est posé sur une comète. Après n’avoir plus émis de signal depuis son atterrissage à l’automne dernier, ses panneaux ne parvenant plus à capter suffisamment d’énergie solaire, Philae vient soudain de sortir de sa torpeur. Ce que l’on sait moins, c’est que l'entreprise nyonnaise Ruag Space, filiale du groupe suisse éponyme spécialisé dans l’aéronautique et la défense, a participé à ce projet hors du commun

Si l’Agence spatiale européenne (ESA) a mandaté l’entreprise, c’est parce qu’elle a plus de 30 ans d’expérience dans la fabrication de composants tournants du nom de collecteurs rotatifs. De différentes tailles et entièrement élaborés à Nyon, ces derniers permettent de prolonger les contacts électriques entre deux parties d’un engin, dont l’une est mobile. "Sur un satellite, les panneaux solaires doivent systématiquement pivoter, afin d’être perpendiculaires au soleil, tout en continuant à transmettre du courant", explique Michel Garcia, directeur commercial.

Ruag Space est l’un des leaders pour ce type de produit de haute précision, dont il tire l’essentiel de ses revenus. Lors du dernier salon aéronautique du Bourget (F) en juin, la division spatiale de la multinationale a signé un contrat de 60 millions d’euros avec Airbus, l’un de ses principaux clients, pour le développement de composants destinés à la seconde génération des satellites météorologiques Metop. Pour autant, le secteur est devenu très concurrentiel avec un marché des satellites s'orientant toujours plus vers le low cost.

A une concurrence qui se renforce, il faut ajouter une conjoncture peu favorable. Si Michel Garcia assure vouloir tout faire pour continuer à prospérer sur le site de Nyon, il constate que "les rentrées de contrats sont bien plus difficiles avec le franc fort." Ruag Space Nyon cherche donc plus que jamais d’autres débouchés, dans des secteurs à heute valeur ajoutée, tels que le pharmaceutique.

Plus de détails et de réactions dans nos éditions payantes de mardi.

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