Depuis trois ans, Willy Glayre cultive, à côté de ses salades, tomates et oignons, un plante inattendue sous nos latitudes: des cacahuètes. Surpris par la vague de froid qui a déboulé sur notre contrée le week-end dernier, le facétieux Bursinois a déterré ces fruits pas comme les autres mercredi matin.
Une fois torréfiées, elles accompagnent parfaitement un autre produit plus typique de notre région, à savoir le Chasselas. Pour déguster les crus nouveaux, il faudra se rendre à Begnins, Luins, Vinzel ou Bursins où les vignerons organisent ce prochain week-end la fête du Bourru, vin nouveau en train de fermenter, encore faiblement alcoolisé.
Un cadeau venu d'Afrique
Il utilise parfois des cloches transparentes pour protéger ses plantes arrivées dans son jardin par hasard. «Ce sont des voisins, de retour du Sénégal qui m’ont offert une poignée d’arachides brutes, non torréfiées, se souvient l’octogénaire. J’ai alors tenté de la mettre en terre.» Bien lui en a pris, car la graine a germé, donnant naissance à une belle plante qui lui a donné, à l’automne, une trentaine de cacahuètes par pied.
Les plants de cacahuètes ressemblent à des patates. La fécondation est possible même avec une seule plante car elle réunit les caractéristiques mâle et femelle. Cela pousse dans des sols bien drainés, non acides, plutôt légers et sablonneux. Les gousses africaines, comme celles cultivées à Bursins, sont plus petites que celles que l’on trouve sur le continent américain.
Faites davantage connaissance avec cette plante inédite et le joyeux drille qui la cultive dans notre édition papier de vendredi.