On l’attrape au vol, juste avant qu’elle ne parte pour l’Italie. Sara Oswald s’éloigne quelques jours de son quotidien lausannois pour se retrouver seule avec son violoncelle, libre. «J’ai l’impression de passer ma vie à faire de l’administratif. Là, je vais pouvoir être dans une bulle, me concentrer pleinement sur mon instrument», confie la musicienne de profession. Elle s’apprête à entamer une série de concerts à l’automne, dont un au Temple de Nyon samedi prochain, où elle se produit en solo.
Son violoncelle est un compagnon de vie, le même depuis l’âge de ses 18 ans. «J’aime sa texture, l’odeur de bois et de résine.» Pourtant, lorsqu’il a fallu faire le choix d’un instrument à l’adolescence, le violoncelle est apparu un peu par hasard. À 13 ans, Sara jouait du piano. Au conservatoire de Fribourg – dont elle est originaire – une professeure enseignait le violoncelle. «J’aurais pu prendre n’importe...