Recouvrir de graffitis les murs des toilettes publiques pour prévenir les tags vulgaires et inciviles. Voici l’opération insolite lancée samedi par la Municipalité dans les WC de la Grand-Rue. Tout a commencé il y a quelques mois, alors que le village rencontrait régulièrement des problèmes de déprédations. En inspectant les lieux les plus touchés, en compagnie d’un gendarme, la municipale Anne Stiefel s’est un beau jour retrouvée dans lesdits cabinets. C’est là que le projet est né.
«Les murs de ces toilettes étaient recouverts d’inscriptions peu amicales à l’égard de la société et de la police. Le gendarme qui m’accompagnait m’a alors expliqué que tapisser les murs de beaux graffitis pouvait être dissuasif.» Ni une, ni deux, l’élue a fait part du concept à ses collègues de l’Exécutif, qui n’ont pas tardé pas à le valider.
Fines gâchettes du «graff»
Reste qu’il fallait encore dégoter des artistes dont le style pouvait coller au but poursuivi par les autorités. Pour ce faire, elles ont fait appel à Laura Zeller, travailleuse sociale de proximité pour l’Espace Prévention de la Fondation de La Côte.
Fine connaisseuse du terrain et des jeunes de la région, cette dernière les a mises en contact avec l’association Art’Soce, active dans la promotion de la culture hip-hop. Et qui compte en son sein deux grapheurs de haut-vol: Théo Dao de Crassier et Julien Luetto de Gingins.
Samedi matin, le binôme était à pied d’œuvre, bonbonnes de peinture à la main, pour réaliser la fresque commandée. «L’idée est de peindre, au premier plan, un mur de pierre qui se casse et qui laisse place à un paysage», explique Théo Dao.
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