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Biodiversité: le peuple de l’herbe revient vite dans les prairies restaurées

Ces sept dernières années, plus de 150 hectares de surfaces cultivables ont été réensemencés en prairies naturelles. Les résultats sont déjà perceptibles. La variété et la densité de criquets, grillons et sauterelles est en croissance spectaculaire, même pour deux espèces menacées d’extinction.

01 sept. 2020, 05:00
Jean-Yves Humbert, professeur à l’Institut d’écologie et d’évolution de l'Université de Berne,  Sylvie Viollier, coordinatrice du réseau La Frontière et son président Ferdinand Baumgartner avec Stève Breitenmoser, spécialiste des orthoptères.

Les effets ne se font peut-être pas encore clairement sentir, mais il est possible que, d’ici peu, les prairies de l’ouest du district de Nyon s’avèrent plus bruyantes qu’aujourd’hui. Car c’est une première conséquence heureuse des efforts consentis par les 80 agriculteurs membres du Réseau écologique La Frontière, qui s’étend de Crassier-La Rippe jusqu’au-delà du Bois de Chênes: les populations de criquets, grillons et sauterelles, désignées par leur ordre des orthoptères, ainsi que celles des papillons que les spécialistes rangent dans l’ordre des lépidoptères conquièrent déjà leurs nouveaux habitats.

Sept ans de «fleurs de foin»

Cela fait sept ans maintenant que les pionniers ont commencé à réensemencer des champs jusque-là aux grandes cultures céréalières en prairies grasses ou sèches, selon la nature de leurs sols, à l’aide de la technique baptisée «Fleur de foin». Celle-ci a consisté à recueillir le meilleur des herbes coupées sur des surfaces historiquement conservées, à...

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