Chez Parviz Khamsy, l’ex-syndic de Bogis-Bossey, sa passion pour la politique trouve ses racines dans son histoire familiale. «Avec mes parents, nous avons quitté l’Iran lorsque j’avais 16 ans. Lors de la nationalisation du pétrole en Iran, nous avons fui le régime du shah.»

Celui qui a quitté ses fonctions au soir du 30 juin explique: «J’ai été très marqué par tous les mouvements politiques que ce pays a traversés. Et particulièrement le manque de liberté d’expression. A ce jour, celle-ci est toujours aussi vivante pour moi.»

De nouveaux horizons

Sa mère étant autrichienne, ils se sont installés à Vienne. «J’y ai fait mes études d’ingénieur en électronique. Je me souviens qu’à l’époque, même à Vienne, les Iraniens en poste à l’ambassade n’osaient pas s’exprimer librement.»

Souhaitant découvrir d’autres horizons, à la fin de ses études, Parviz Khamsy postule en France, en Allemagne et en Suisse et décroche un emploi à Soleure. La Suisse, il ne l’a plus quittée depuis.

«Je suis tombé amoureux de la Suisse et de ses habitants. J’ai toujours particulièrement apprécié de vivre avec les diversités propres à ce pays tout comme le respect et la tolérance des uns envers les autres. C’est un petit pays mais énormément grand », souligne-t-il.

Le Conseil, puis la Muni

Trois ans plus tard, il déménage à Berne, puis à Genève où il fonde une société commerciale. Enfin, il met le cap sur Bogis-Bossey.

Lors de son arrivée, il intègre le Conseil général, puis la Municipalité, le 1er janvier 1998. Il s’initie aux rouages de l’exécutif et devient syndic en 2012. Dossiers, affaires, personnes, événements: cette expérience est très riche en connaissances.

«Une grande aventure a été la réfection de l’auberge communale. Je me rappelle que le Conseil de l’époque avait voté à bulletin secret pour l’acceptation de ce projet. L’endroit est devenu une véritable carte de visite pour notre village, sans oublier que le gérant y est resté vingt ans», se rappelle-t-il.

Et d’ajouter: «D’autres événements ont eux aussi marqué la vie politique du village, comme la couleur rouge du bâtiment communal qui a suscité de nombreuses remarques.»

La fusion, un dossier marquant

Il n’est pas près d’oublier certains dossiers comme l’étude du développement du terrain communal du centre du village, démarré il y a neuf ans et qui n’a pas encore vu le jour, tout comme la fusion Terre Sainte.

«Je suis content qu’elle n’ait pas abouti. Ce projet n’était pas en faveur de notre village. Par contre, j’aurais aimé vivre une fusion entre Bogis-Bossey et Chavannes-de-Bogis, qui me semble naturelle et logique», conclut Parviz Khamsy avec une pointe de nostalgie.

Depuis le 1er juillet, il n’est plus syndic. Pourtant, pas de retraite! Parviz Khamsy foisonne d’idées: «J’aimerais me mettre à l’apprentissage du portugais et j’ai également en tête un projet de construction de maison.»

Bogis-Bossey: l’ex-syndic défend bec et ongles la liberté d’expression

Après 23 ans et demi à l’exécutif, Parviz Khamsy vient de quitter la syndicature de sa commune. Il ne manque pas de projet.