Une fois qu’elle est lancée, difficile de l’arrêter. Il faut dire que Béatrice Corti-Dalphin en a des choses à raconter, sur sa vie, ses voyages, son métier. Mais surtout sur les neuf livres qu’elle a publiés en l’espace d’une petite vingtaine d’années. «Que voulez-vous, j’étais psychothérapeute. Après avoir écouté mes patients durant tout ce temps, c’est maintenant à mon tour de parler!» plaisante-t-elle à moitié. C’est là, dans sa villa de Burtigny, que la retraitée a couché sur papier «Pour le temps qui passe», son troisième recueil de haïkus autoédité.
Trois ans, trois livres. Tous sous la forme de petits poèmes de trois lignes comme l’exige la tradition japonaise. «J’ai toutefois pris beaucoup de libertés par rapport à celle-ci, tempère l’auteure. Parce que nous sommes en 2020 et que j’ai un ego très fort.» Ses haïkus sont tous autobiographiques. Ce qui, de fait, transgresse déjà les codes classiques: «Traditionnellement, cette...