«On m’a appelé pour me dire que j’avais gagné. J’ai été surpris.» Au bout du fil, la voix est lointaine, en sourdine. Christophe Calpini parle doucement, timidement. D’une confondante humilité, cultivant derrière ses fûts puis ses machines une discrétion n’ayant d’égales que sa curiosité et son envie de toujours créer, le musicien nyonnais (né à Rolle et aujourd’hui établi à Longirod) a donc reçu un coup de fil.
Le voilà parmi les quinze lauréats du Prix suisse de la musique. Lui qui a toujours cultivé le partage sur scène (Stade, Mobile in Motion, Tunksten...) voyait hier son patronyme inscrit aux côtés, notamment, de Pascal Auberson et du génial harmoniciste genevois Grégoire Maret. Deux références. Lui en serait donc devenu une? Ce «magicien du son», dit le communiqué de l’Office fédéral de la Culture, «est un moteur et un exemple pour toute une nouvelle génération de musiciens suisses désireux d’explorer des...