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Christophe Calpini lauréat du Prix suisse de la musique

L’artiste nyonnais figure cette année parmi les quinze lauréats de la prestigieuse récompense.

16 mai 2017, 19:15
Christophe Calpini, ici en 2014, vient de remporter l'un des plus prestigieux prix artistiques en Suisse.

«On m’a appelé pour me dire que j’avais gagné. J’ai été surpris.» Au bout du fil, la voix est lointaine, en sourdine. Christophe Calpini parle doucement, timidement. D’une confondante humilité, cultivant derrière ses fûts puis ses machines une discrétion n’ayant d’égales que sa curiosité et son envie de toujours créer, le musicien nyonnais (né à Rolle et aujourd’hui établi à Longirod) a donc reçu un coup de fil.

Le voilà parmi les quinze lauréats du Prix suisse de la musique. Lui qui a toujours cultivé le partage sur scène (Stade, Mobile in Motion, Tunksten...) voyait hier son patronyme inscrit aux côtés, notamment, de Pascal Auberson et du génial harmoniciste genevois Grégoire Maret. Deux références. Lui en serait donc devenu une? Ce «magicien du son», dit le communiqué de l’Office fédéral de la Culture, «est un moteur et un exemple pour toute une nouvelle génération de musiciens suisses désireux d’explorer des territoires inconnus.» «Si c’est le cas, si mon travail encourage des jeunes à créer, c’est évidemment agréable!»


«Tout ce que je veux, c’est réussir à toucher les gens, peu importe la couronne.»


«En même temps, recevoir un prix c’est gênant pour moi, ça me met en avant. C’est un peu ambigu, je sais pas trop comment réagir.» Il y a il est vrai quelque chose de déstabilisant chez ce bientôt quinquagénaire. L’homme a du génie dans les mains et les oreilles. Il est doué, très doué. Et semble être le seul à ne pas le savoir. «Je ne fais que de la musique, simplement. Le mieux possible, sans faire toujours la même chose. Tout ce que je veux, c’est réussir à toucher les gens, peu importe la couronne. Après, le statut, la reconnaissance, c’est très abstrait.»

Ce qui l’est moins, c’est les moyens que donne le Prix suisse de la musique. Une visibilité et, aussi, 25000francs (100000 s’il remporte en septembre le Grand prix). «Je suis incapable de demander des subventions, alors c’est bienvenu!» Notamment pour donner une vie sur scène à son nouveau projet, personnel, avec un quatuor à cordes. Et puis, il y a ces prochaines semaines la tournée de Rodolphe Burger, autre génie qui s’ignore, avec qui il joue et dont il a co-réalisé le dernier album. Pour cela, le gars d’ici aura auparavant dû soigner son aversion du voyage. Avec une étape ce vendredi à l’Usine à Gaz à Nyon. Pour commencer tout près, simplement. 

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