Jocelyne Laurent
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«Il était une fois un morceau de bois». Christophe Kiss, dans son atelier rollois, réécrit à sa façon «Les aventures de Pinocchio», imaginées par Carlo Collodi. C’est aussi de cette façon que prennent vie les sculptures en mouvement de l’artiste genevois. Plus qu’un morceau de bois, d’ailleurs, c’est d’un arbre entier qu’il s’agit. «J’achète un tilleul tous les dix ans et je stocke le bois dans mon atelier», explique le sculpteur de marionnettes qui nourrit d’ailleurs avec la matière, naturelle, noble et vivante, une relation très forte.
A l’image d’un Michel-Ange, son travail de sculpteur consiste en quelque sorte à libérer la forme de la matière qui se met alors à vivre. Et ce n’est pas là pure rhétorique. Les sculptures en bois articulées de Christophe Kiss ont des visages très expressifs, certes, mais dès que le sculpteur se fait marionnettiste et qu’il manipule ses créations,...