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Cinq ans de prison ferme

Le jeune qui avait renversé un gendarme est lourdement condamné.

06 nov. 2012, 07:26
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suter@lacote.ch

Le jeune Marocain accusé d'avoir foncé délibérément sur un gendarme un soir de novembre 2011 a été lourdement condamné hier par la Cour correctionnelle de La Côte, à Nyon ("La Côte" des 31 octobre et 1 er novembre). Il écope de cinq ans de prison ferme, sous déduction de 356 jours de prison préventive pour tentative de meurtre par dol éventuel.

Ce soir de novembre 2011, alors que lui et son comparse venaient de perpétrer un cambriolage dans une villa de Saint-Cergue, il avait préféré prendre le risque de tuer un gendarme en forçant un barrage de police installé au bas du col de Saint- Cergue, au lieu-dit la Main de Gingins, plutôt que de risquer de se faire arrêter et condamner pour cambriolage.

 

Plusieurs versions

 

La Cour n'a pas cru un instant à sa version selon laquelle c'est son passager qui aurait passé sa jambe par-dessus la sienne pour appuyer sur l'accélérateur de la voiture. " Il est établi par plusieurs témoignages de gendarmes que la voiture, après avoir ralenti, a fortement accéléré et passé plusieurs vitesses alors que le sgt Yves D. avait déjà été heurté et était encore sur le capot de la voiture. On voit mal comment le conducteur, même avec de la buée sur son pare-brise comme il le prétend, aurait pu ne pas le voir! " relevait le président lors de la lecture de jugement. Par ailleurs, l'accusé a donné trois versions différentes des faits, avec pour conséquence de se décrédibiliser totalement. Enfin, son comportement lors de l'audience de condamnation a été détestable. Il n'a eu de cesse de pleurer sur son sort, ne se souciant pas de sa victime et des blessures qu'il lui avait infligées.

A décharge, la Cour a retenu l'absence d'antécédents, aussi bien en France qu'en Italie où il résidait. Le jeune homme devra encore s'acquitter de la totalité des frais de justice, soit un peu plus de 47 000 francs et indemniser le sgt Yves D. et ses proches, lorsque sa santé se sera stabilisée.

Pour le sgt Yves D. c'est, certes, une page qui se tourne. Il n'en demeure pas moins qu'il a été grièvement blessé aux jambes et qu'il gardera des séquelles à vie .

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