Le soleil réchauffe déjà bien la prairie, tandis qu’une légère brise lui donne des airs de lagon exotique. Et pourtant tout ici est bien d’ici. Enfin presque. Car ce samedi au Bois de Chêne, une petite armée de vingt bénévoles, venus de contrées plus ou moins voisines (Bassins, Begnins, Lausanne, Neuchâtel…) et scindés en deux groupes (covid oblige), s’apprête à mener bataille contre deux nuisibles pas vraiment les bienvenus et débarqués de bien trop loin: la vergerette annuelle, arrivée en Europe au XVIIe siècle pour faire joli dans les jardins, et les solidages américains, arrivés en Suisse, eux aussi, par bouquets ou pots de fleurs.
Pour arracher la vergerrette annuelle, point besoin de s’éloigner beaucoup de la ferme, dont la terre a été passablement mélangée lors des travaux de rénovation. Ici la Glandoise Cynthia Sautaux, des deux mains, prend soin d’arracher la plante, racines comprises. Photo Sigfredo Haro
C’est donc...