Si les premiers jours du printemps riment avec le retour des chants d’oiseaux, ceux-ci se font de plus en plus rares. «Nous vivons une diminution de la population sans précédent. Nous ne parlons plus d’aider les espèces à réinvestir des lieux, mais à limiter leur déclin», s’alarme l’ornithologue Yves Menétrey.
En zones agricoles, les oiseaux ont perdu en moyenne un tiers de leurs effectifs en quinze ans. «Les espèces qui nichent au sol sont les plus touchées. Si on ne fait rien, les prochaines générations pourraient ne pas connaître le chant des alouettes.»
En cause, une intensification de l’agriculture, l’augmentation de la taille des parcelles, l’utilisation massive de pesticides et la disparition des prairies. «De ce fait, les oiseaux souffrent de l’importante diminution des populations d’insectes», continue Valérie Collaud, collaboratrice au sein du Parc Jura vaudois. Si les chiffres sont accablants, les acteurs concernés font de leur mieux pour limiter...