A quelques jours du scrutin, la tension monte encore d’un cran dans la campagne à propos de l’extension de l’ouverture des commerces de 18h à 19h, le samedi à Nyon. Mercredi matin, plusieurs affiches du camp favorable à cette heure supplémentaires ont été vandalisées.
Les slogans ont été détournés: ainsi, le «je vote oui», s’est transformé en «je vote non». D’autres messages – comme des bulles de BD «nous on aime les vendeurs/euses» ou «moi pas», «je les hais» – ont fleuri sur les panneaux, en soutien au comité référendaire «Touche pas à mon samedi».
Au total, vingt-six affiches des partisans sont placardées en ville de Nyon. L’association des commerçants nyonnais (SIC), alertée, a constaté qu’au moins six d’entre elles, celles du centre-ville, avaient été vandalisées. Sans pouvoir toutes les vérifier.
«Faites l’amour…»
Via un communiqué, la SIC a choisi de répondre par l’ironie: «Il semblerait que certaines personnes opposées aux horaires d’ouverture utilisent des moyens illégaux et essaient de faire pression sur la population en vandalisant des affichages en faveur de l’extension. Apparemment l’ouverture des commerces le samedi à 19h gâcherait les soirées des vendeuses/vendeurs…. A défaut d’avoir du temps à consacrer à leur famille, certains en trouvent pour vandaliser les affiches en faveur du OUI. Nous sommes d’accord sur un seul point .. Faites l’amour…»
L’association des commerçants de Nyon estime que «les opposants manquent d’arguments pour faire entendre leur voix». Membre du comité référendaire, Sacha Vuadens n’était pas au courant de ces dégradations. Le conseiller communal socialiste désapprouve ce genre d’acte: «Nous sommes pour l’expression libre de chacun et le vandalisme n’en fait pas partie», commente-t-il.
La semaine dernière, partisans et opposants s’étaient affrontés lors d’un débat très tendu. Le peuple, lui, est appelé aux urnes ce dimanche 22 septembre.