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Dans l'ADN, de père en fils

Jacques Monnier a transmis le virus de la musique à son fils Mathieu, embauché au Montreux Jazz festival.

17 avr. 2013, 00:01
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Hier, Jacques Monnier était particulièrement sollicité à l'issue de la conférence de presse de présentation de la programmation de Paléo (lire ci-dessous). Télés, radios, journaux... il fallait s'inscrire et prendre son mal en patience pour discuter quelques minutes avec le programmateur en chef du festival. Non pas des têtes d'affiches attendues à Nyon, mais plutôt de quelque chose de plus personnel, à savoir ce qu'il pensait de l'orientation professionnelle choisie par son fils. Mathieu, 26 ans, travaille depuis deux mois et demi au Montreux Jazz Festival. Il est co-programmateur du Montreux Jazz Lab, situé à l'emplacement de l'"ancien" Miles Davis Hall. Lui aussi participait à la conférence de presse de Paléo au titre de co-programmateur, avec Romain Gomis, de la scène suisse pour l'édition 2013, en prenant soin de bien séparer ses deux casquettes. Deux Monnier, deux festivals et un même engouement pour la musique.

 

La passion en héritage

 

"Je suis très content, confie Jacques Monnier non sans fierté en regardant son fils. Je lui ai transmis une passion" . Un mot qu'il répétera plusieurs fois. Et d'expliquer que, depuis son plus jeune âge, il a entraîné Mathieu dans de nombreux festivals en Suisse et à l'étranger. "Il est imprégné de la musique qui m'a influencé tout en étant à l'affût des musiques actuelles" , ajoute-t-il.

Une influence confirmée par Mathieu. Lui dit même que c'est dans l'ADN. "Je voulais travailler dans le domaine de la programmation, j'ai fait des études en conséquence et j'ai tout mis en oeuvre pour y arriver", explique-t-il avec détermination. Lui qui a vingt-six Paléo au compteur, s'est construit professionnellement en enchaînant les stages, comme au Bataclan et à la Maroquinerie, deux salles prestigieuses de Paris. S'il ne nie pas que le fait d'être le "fils de" permet d'entrouvrir plus facilement certaines portes, cela ne suffit pas pour les ouvrir. "C'est le travail et la passion qui font la différence" , assure-t-il, employant comme son père le mot "passion".

Le travail, il connaît; les nuits blanches ne lui font pas peur. Depuis quelques années, il écume les clubs et les bars à la découverte de nouveaux talents de la scène suisse. Le stress des programmateurs dans l'attente de réponses d'artistes, il a appris à le gérer. "Aujourd'hui, mon rêve est devenu réalité" , s'enthousiasme-t-il en évoquant ce qui l'attend à Montreux.

Le père n'a-t-il pas peur pour le fils, programmateur étant un métier, où les places sont rares, et pas de tout repos dans un milieu où les négociations peuvent être âpres? "De nos jours, rien n'assure un job à vie. Moi, avant Paléo, j'avais une formation d'enseignant, un métier que j'ai quitté pour être programmateur. L'important c'est de vivre sa passion" , conclut-il. La passion encore et toujours...

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