La scène glandoise va évoquer une salle du château de Versailles en 1664. Mais que l’on ne s’y trompe pas: «Ombres sur Molière» a beau se jouer en alexandrins, il s’agit d’une fiction contemporaine. Elle prend pour toile de fond les remous déclenchés par «Tartuffe», satire du célèbre dramaturge sur l’hypocrisie du clergé et de la cour.
D’abord bien accueillie par le roi Louis XIV, la pièce avait été interdite. L’attitude ambiguë du roi, les rivalités au sein du pouvoir, l’influence des courants religieux obscurantistes et extrémistes sur les affaires de l’Etat constituent donc le corps du texte. Viennent s’ajouter d’autres «ombres» moliéresques, comme les turbulences amoureuses du dramaturge et leurs répercussions sur la troupe itinérante.
Le défi de la forme
Dominique Ziegler s’est imposé un défi particulier: écrire une pièce en alexandrins selon les canons de l’époque de Molière. Aucun mot n’est postérieur au vocabulaire du XVIIe siècle. Le...