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De Cossonay à Eysins, pourquoi les betteraviers sont loin de se sucrer

L’avenir pour la filière du sucre suisse est sombre. D’Eysins à Penthalaz en passant par Saint-Prex, de nombreux producteurs de betteraves hésitent à en semer ou prévoient de diminuer leur surface l’an prochain. Explications en 4 questions.

28 oct. 2020, 05:00
Samedi 17 octobre au matin, les tracteurs faisaient la file pour transporter les dernières betteraves au quai de chargement de Saint-Prex

«Vous venez voir notre misère?» Samedi 17 octobre au petit matin, la bonne humeur des agriculteurs, une fois la dernière remorque de betteraves chargée dans le wagon, tranchait avec la réalité de la récolte. Les feuilles normalement vertes n’avaient pas la couleur des belles années. Leur teinte jaune laissait présager une récolte médiocre et les sessions d’arrachage en cours confirment les craintes, avec un tonnage très bas et un taux de sucre moindre.

Cela se ressent aussi sur le porte-monnaie, puisque la paie se fait au poids. Après déductions (taux de sucre inférieur à 16% ou encore présence de terre), les agriculteurs se retrouvent avec des centaines de francs en moins pour payer la semence, les travaux au champ et le transport. «On est fou, il faut être paysan pour travailler autant et ne presque rien gagner», lâche le Saint-Preyard Steve Bugnon, président de ce regroupement.

A Saint-Prex, 108 wagons...

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