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Déchets: les Nyonnais incités à trier plus et mieux

La Ville apporte régulièrement de nouvelles mesures afin d’améliorer l’élimination des ordures. Et elle sévit également.

07 févr. 2019, 10:01
La population nyonnaise est régulièrement sensibilisée par des campagnes menées par la commune et des associations.

Depuis 2013, date de l’introduction de la taxe au sac, le concept de la gestion des déchets ne cesse d’évoluer à Nyon. L’objectif pour les autorités étant, à terme, de parvenir à en recycler la grande majorité. Plusieurs nouveautés sont intervenues ces derniers mois qui ont un impact sur les habitudes des citoyens.

Si les Nyonnais, pour la plupart, jouent bien le jeu – même s’il faut quelques semaines d’adaptation – il reste tout de même quelques récalcitrants et ce sont leurs déchets qui sont pointés du doigt lorsqu’il est question d’incivilités.

Amendes d’ordre

Mais attention, car la surveillance s’intensifie. Des contrôles sont effectués aux éco-points par un employé en civil et les sacs non conformes sont fouillés. La Municipale Roxane Faraut Linares avertit: «Selon le nouveau règlement de police intercommunal, nous pourrons dresser des amendes d’ordre d’un montant minimum de 150 francs par infraction. Un crachat, les déjections canines, tout comme le fait de jeter un mégot par terre ou d’uriner sur le domaine public sont des gestes amendables. Par exemple, jeter un mégot dans une grille pollue le lac et les cours d’eau.»

Le plastique reste le grand problème, car en Suisse il n’existe pas de filière. Seuls les flaconnages peuvent être valorisés pour en faire des bidons, des tuyaux. Ils doivent être rapportés, soit à la déchèterie, soit auprès des grands distributeurs. En aucun cas ils ne doivent être déposés dans la benne du PET.

Nous aimerions parvenir à supprimer les collectes porte-à-porte et installer des conteneurs enterrés en ville.
Roxane Faraut Linares municipale nyonnaise

La récolte du PET s’est nettement améliorée l’an dernier, ce qui permet à la commune de recevoir une rétrocession, ce qui n’était pas le cas auparavant, car il y avait trop de bouteilles de boisson, d’huile, de flacons de produits ménagers et ces déchets ne pouvaient pas être recyclés. Le Sagex est aussi récupéré par la déchèterie. La Ville encourage la population à utiliser son propre conteneur pour la nourriture achetée dans les magasins «take away» afin de limiter les emballages plastiques. 

Encore du travail

Comme l’explique François Menthonnex, chef du service Travaux, environnement et mobilité, «afin d’améliorer le système de collecte des déchets organiques, nous avons introduit une collecte porte-à-porte, ce qui nous a permis d’augmenter la quantité récoltée de 20%, avec une bonne qualité. Avant, ces déchets partaient dans les sacs blancs. Nous sommes aujourd’hui à 25 kg par habitant, mais nous devrions arriver à 60 kg selon une évaluation». Comme on peut le constater les Nyonnais sont incités à trier plus et mieux.

Les modes de consommation ayant changé, la collecte des cartons est passée à deux par mois. En revanche celle des ordures ménagères a été réduite à une par semaine. Si cela ne pose pas de problème pour une majorité d’habitants – la plupart des immeubles disposant de leurs propres conteneurs pour les sacs – certains quartiers de villas ainsi le centre-ville restent défavorisés, en dépit des trois conteneurs installés l’été dernier aux éco-points. «Nous aimerions parvenir à supprimer les collectes porte-à-porte et installer des conteneurs enterrés en ville», explique Roxane Faraut Linares.

Réduction des déchets encombrants

Concernant les déchets encombrants, une demande via le site de la commune ou par téléphone doit être effectuée. Une contribution fixée d’après le nombre d’objets, mais de minimum 50 francs, est demandée. Les aînés, les bénéficiaires de l’AI en sont exemptés. Depuis l’introduction de cette disposition, la quantité de déchets encombrants a ainsi nettement diminué.

Diverses campagnes sont menées par la Ville en collaboration avec des associations, auprès de la population et des écoles. «Les enfants sont nos meilleurs ambassadeurs pour le tri des déchets», conclut la Municipale.

Marie-Léa Collardi

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