C’est un Yves Auberson apaisé, hypersensible et en pleine phase de (re)découvertes qui nous a reçus cette semaine dans son petit studio nyonnais. Libéré de ses spasmes, visage détendu et expressif, le quinquagénaire peine par moments à trouver ses mots et les aligner dans le bon ordre, 73 jours après la lourde opération neurologique qui lui ouvre la voie vers sa nouvelle vie.
Yves Auberson, expliquez-nous cette notion de deuxième vie, courante chez les malades de Parkinson.
C’est ainsi que les personnes atteintes désignent la période suivant l’opération, le temps de la renaissance. Mais selon moi, j’aborde là ma troisième vie. Il y a eu celle d’avant la maladie, la période Parkinson et maintenant l’après. Ce nouveau Yves me plaît, mais il est toujours malade. Ce dispositif n’efface pas la maladie et un jour reprendra ma descente aux enfers. Mais j’ai au moins cinq ans de répit, sans spasmes et...