Sébastien Rojard, garde-pêche permanent pour les rivières de la zone Nyon-Rolle depuis 9 ans, n’a jamais vécu un tel hiver. Le manque d’eau dû à la sécheresse hivernale a perturbé le calendrier de frai des truites. Alors que cette période s’étend de novembre à janvier, le garde-pêche en voyait encore migrer dans les derniers jours de février vers leur lieu de reproduction.
Le manque d’eau a également eu pour conséquence de rendre difficilement franchissables certains obstacles pour les géniteurs de truite lacustres remontant les cours d’eau. Quant aux truites qui ont déjà posé leurs œufs dans les frayères, leur descendance risque de ne pas voir le jour si, pendant les quelques jours de grand froid, le manque d’eau a favorisé le gel de la rivière.
Les conséquences de cette sécheresse ne seront pas immédiates. La saison de pêche 2017 devrait rester dans la norme. Mais les cohortes de truites de rivières et de truites lacustres risquent d’être réduites dans les deux ou trois années à venir.
Anne Devaux