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Deux médecins de la Métairie face à la justice

Suite au suicide d’un de leur patient, deux responsables de la clinique doivent répondre d’homicide par négligence.

11 nov. 2015, 21:44 / Màj. le 12 nov. 2015 à 00:01

L’homme, un sexagénaire, s’est jeté sous le train un soir de décembre 2008, alors qu’il était hospitalisé à la clinique La Métairie depuis la veille. Les médecins responsables à l’époque comparaissaient hier devant le Tribunal de La Côte.

Son médecin de famille avait posé le diagnostic de délire mélancolique, un terme un peu vieillot qui signifie «dépression sévère». Il présentait, selon lui, un fort risque suicidaire. Mais le directeur médical de la clinique de l’époque, le conteste. «Ce patient était visiblement anxieux, mais pas franchement dépressif, se souvient le praticien. Il ne m’a pas particulièrement inquiété. De toute façon, plusieurs jours d’observations sont nécessaires avant de poser un diagnostic précis. J’ai néanmoins augmenté la dose d’antidépresseur et prescrit également un neuroleptique. Il m’avait dit qu’il était ruiné et qu’il était poursuivi par la police pour avoir fraudé le fisc. Je ne pouvais pas savoir si ce qu’il disait était...

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