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Du tabouret de bistrot au banc du tribunal

Une femme condamnée pour des actes commis en état d'ébriété.

03 avr. 2012, 00:01

Sous l'influence de l'alcool, certaines personnes deviennent tout bonnement intenables. C'est notamment le cas de Suzette*, dont les frasques répétées ont été sanctionnées hier par le Tribunal de police de Nyon.

Le 26 décembre 2009, l'accusée a importuné Jean-Claude*. Après l'avoir insulté, elle lui a tiré les cheveux et cassé ses lunettes. Suite à une plainte déposée le 10 mars 2010, la prévenue s'était engagée à ne plus parler à Jean-Claude et à lui rembourser les frais de réparation des lunettes. " La première partie a été parfaitement respectée. Mais je n'ai toujours rien reçu pour les lunettes ", a-t-il indiqué. Il faut préciser que l'inculpée se trouve depuis de nombreuses années dans une situation difficile. Sous tutelle volontaire depuis plus de quinze ans, elle était jusqu'au mois de janvier dernier au bénéfice de l'aide sociale. " Légalement, on ne pouvait pas prélever le remboursement des lunettes sur l'argent versé par les services sociaux ", a précisé Daniel Studer, assistant social à l'Office du tuteur général. Suzette étant désormais au bénéfice d'une rente invalidité, une convention de remboursement a pu être conclue lors de l'audience et la plainte a été retirée.

Les deux autres volets du procès étaient liés à la Police municipale de Nyon. La première plainte avait été déposée directement par celle-ci, en raison d'appels téléphoniques plus que répétés (plus de 70 entre le 12 décembre 2009 et le 26 janvier 2010), lors desquels la prévenue, soit tenait des propos incohérents, soit proférait des menaces et des injures à l'encontre des policiers.

 

Sur la voie de la rédemption

 

La seconde plainte avait été déposée par Lucia*, aide de police, victime d'insultes le 7 mai 2010, alors qu'elle exerçait son activité de contractuelle. Sur ce point, l'accusée a clairement manifesté des regrets. " Je suis sincèrement désolée de lui avoir parlé comme ça. Elle ne faisait que son travail ."

D'une manière générale, Suzette n'a pas contesté les faits qui lui étaient reprochés. " A chaque fois, j'étais sous l'emprise de l'alcool. Je sais que quand je bois, je deviens intenable ", a-t-elle expliqué. Mais depuis janvier 2011, elle essaie de régler ce problème. Elle suit un traitement à l'Antabuse, ainsi qu'une psychothérapie. Et force est de constater que les interventions policières à l'encontre de l'inculpée ont singulièrement diminué ces derniers temps.

Reconnue coupable d'utilisation abusive d'installation téléphonique et d'injures, Suzette a été condamnée à une peine de 60 jours-amendes à 30 francs, assortie d'un sursis de deux ans. Ce dernier est conditionné à la poursuite des traitements médicaux précités. ARNAUD DAVID

* prénoms d'emprunt

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