" Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années ", écrivait Pierre Corneille. Nicolas Rolaz, 15 ans et benjamin de la sélection, en est la parfaite illustration. Malgré son jeune âge, le navigateur de Gilly a porté haut les couleurs helvétiques jusque dans l'hémisphère sud. Plus précisément à San Isidro, en Argentine, où il est devenu, fin octobre, champion du monde d'Optimist, au nez et à la barbe de près de 200 participants venus du monde entier.
Cette victoire, la plus belle à ce jour d'une carrière en pleine éclosion, lui a également permis d'entrer de plain pied et d'heureuse manière dans l'histoire de la voile helvétique, elle qui n'était, jusqu'alors, jamais parvenue à décrocher l'or dans cette catégorie.
Qui aurait pu prédire cette incroyable aventure il y a sept ans, lorsque Nicolas avouait, à l'issue de sa première expérience sur un bateau " n'avoir pas trop aimé". Mais il s'est accroché, a découvert les charmes d'un sport qu'il apprécie toujours plus au retour de chaque sortie sur l'eau. Exigeant, perfectionniste, l'adolescent parvient à concilier études et passion, lui qui évolue depuis cet automne dans la catégorie supérieure: le 420. Une nouvelle étape pour le sportif de La Côte sur le chemin qui doit le mener jusqu'à la destination de ses rêves: les Jeux olympiques.