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Et si le collectionneur Jean-Claude Gandur fondait un musée à Coppet?

Le milliardaire et collectionneur d’art chercherait toujours à créer une structure pour sa collection.

30 mars 2016, 20:34
/ Màj. le 31 mars 2016 à 06:30

Le 28 février dernier, le peuple genevois refusait dans les urnes l’extension du Musée d’art et d’histoire tel que projeté. Pendant des semaines, le débat avait animé la cité de Calvin. Et pour cause: une partie du financement était promis par l’homme d’affaires vaudois, exilé à Malte, Jean-Claude Gandur.

Le milliardaire, qui a fait fortune avec son entreprise Addax and Oryx Group (AOG) dans les matières premières, et qui fut également municipal à Tannay de 1991 à 1996, est aussi, entre-temps, devenu un collectionneur d’art. Les antiquités d’un côté, égyptiennes, grecques et romaines; l’art expressionniste du XXe siècle de l’autre. Ses collections feraient parties des plus fournies au monde. Or, comme il le disait à la TSR en 2011: «Une collection n’a de valeur que si elle est montrée».

Dans les faits, certaines de ses œuvres, gérées par la Fondation Gandur pour l’art, sont déjà visibles dans divers musées. Mais Jean-Claude Gandur voulait davantage: en acceptant de financer, à hauteur de 20 millions de francs, l’extension du Musée d’art et d’histoire de Genève, il acceptait également de léguer, pour 99 ans, une partie de ses collections. Le peuple, craintif face à l’arrivée des fonds privés dans une institution culturelle et historique publique, en a donc décidé autrement.

Tout le monde l’attend

Mais Jean-Claude Gandur pourrait avoir d’autres projets. Et peut-être même à Coppet, ou Tannay. Dans ce dernier village, il possède plusieurs parcelles le long de la route Suisse (près de 20_000 m2 au total). De tout temps, des rumeurs ont fait état de son intérêt pour un projet à Tannay, sans que cela n’aboutisse. Il y a quelques années pourtant, l’architecte Vincent Mangeat a d’ailleurs construit une villa sur l’une des parcelles du collectionneur pour abriter, notamment, certaines œuvres. Mais selon les dernières informations, celle-ci demeurerait vide pour cause de soucis d’étanchéité.

Alors c’est peut-être à Coppet, sur les parcelles du châtelain d’Haussonville, que Jean-Claude Gandur pourrait rebondir. Du moins: c’est là qu’il est attendu. Notamment par Vision Coppet, association d’habitants qui s’est constituée à la suite de l’annonce du développement du quartier gare-château, en 2007. La mission de Vision Coppet: empêcher un bétonnage des alentours du château et proposer un développement que les représentants de l’association souhaiteraient «harmonieux». Et culturel.

En septembre 2013, Vision Coppet présentait une étude de développement du quartier, financée par ses membres, proposant plusieurs alternatives. Avec un souhait: que l’on fasse de ce lieu, jouxtant le château, un pôle historique. Son président Philippe Braillard expliquait alors: «Ce joyau (ndlr: le château) tout seul ne peut rayonner comme il le faudrait. Il faudrait lui adjoindre un grand musée.» C’est donc là qu’intervient la Fondation Gandur pour l’art.

En voisin de Madame de Staël?

Une idée qui, d’ailleurs, ne déplairait pas aux héritiers du châtelain d’Haussonville. Comme l’expliquait, en février le syndic de Coppet Gérard
Produit: «Ils (ndlr: les héritiers) aimeraient notamment que ce projet (ndlr: de développement du quartier) vienne renforcer l’attractivité du château, avec une infrastructure soutenant l’activité patrimoniale. Ils évoquent un hôtel, un musée.» En somme, tout le monde semble d’accord: un musée Gandur serait le bienvenu à Coppet.

Sollicité, Jean-Claude Gandur a répété sa déclaration publique faite au soir du 28 février après le refus du peuple genevois: «La Fondation Gandur pour l’art est de nouveau libre de poursuivre d’autres projets et je m’en réjouis. Comme à mon habitude, je reste résolument tourné vers l’avenir.» Alors, un avenir en Terre Sainte? 

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