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Exécutif rollois: «Je n’ai pas pour habitude de manier la langue de bois»

En place depuis 2008, la municipale PLR Françoise Tecon-Hebeisen est candidate à sa succession, plus motivée que jamais.

29 janv. 2016, 01:00
/ Màj. le 29 janv. 2016 à 11:45
Rolle, mardi 12 janvier 2016

Portrait de FrancÃßoise-Tecon Hebeisen, candidat aux v©lections municipales v† Rolle



Sigfredo Haro Portrait FrancÃßoise-Tecon Hebeisen, Rolle

Sept ans à l’exécutif n’ont pas diminué votre motivation?

Bien au contraire, j’ai toujours envie de m’engager et j’éprouve toujours le même enthousiasme. J’aime ce que je fais, c’est très riche d’enseignements, en raison de la diversité des dossiers et de la richesse des rencontres, notamment avec la population. On a vécu une très belle législature. Les choses avancent, certains dossiers pas toujours de la manière dont on pensait, mais quoi qu’il en soit, c’est passionnant.

Quel est votre bilan, vos succès, vos échecs?

Je ne pense pas en termes de succès ou d’échecs. Si l’on peut se targuer d’avoir réussi à faire avancer un dossier, ce n’est jamais un succès personnel, il y a toujours toute une équipe derrière. Si l’on n’y parvient pas, on se dit qu’on n’a pas été bon sur ce coup-là…

Mais de quoi êtes-vous fière?

La réalisation de la caserne des sapeurs-pompiers est une grande satisfaction, ainsi que l’avancement de tous les plans de quartier (PQ), quels qu’ils soient. Il y a des choses qui sont moins manifestes pour la population, mais tout aussi importantes, telles que la révision du règlement de la police administrative. De façon générale, dès qu’un dossier avance, je suis satisfaite.

Malgré tout, si l’on pense au plan de quartier Gare nord-Schenk, que vous avez dû revoir à la baisse, n’est-ce pas à vos yeux un aveu d’échec?

Pas du tout! C’est clairement une remise en question, on l’a redimensionné par rapport aux réactions des gens. Mais je vois cela plutôt comme l’évolution d’un dossier, la population a fait son boulot: on vit en démocratie. C’est la règle du jeu, je n’ai pas de problème avec cela. Je fais mon boulot, je présente de bons dossiers, les mieux ficelés possible, c’est ma responsabilité. Puis les conseillers valident ou refusent, ainsi que la population. S’il y a refus, je ne le vis pas comme un échec, c’est comme cela que ça fonctionne. Bien sûr il y a des projets auxquels on croit davantage, car ils sont nécessaires, comme la caserne.

Vous avez vous-même fait preuve parfois d’autodérision en évoquant votre blondeur, avez-vous souvent été confrontée à ce genre de préjugés?

De la part de la population ou des employés de la commune, jamais. Mais je dois admettre qu’il est arrivé, dans des séances internes, de devoir lutter pour prendre le leadership de la séance, car je n’étais pas prise en compte. De façon plus générale, j’ai plutôt l’impression qu’il y a beaucoup d’arrogance de la part des gens envers la fonction de municipal: ils aimeraient nous apprendre notre métier. Tout le monde se targue de savoir tout sur tout et notamment sur la manière dont on devrait gérer nos dossiers!

Cela influence-t-il votre façon de faire?

Pas du tout, je n’ai pas changé d’un iota ce que je suis, ce en quoi je crois, à commencer par l’intégrité et l’honnêteté, je n’ai pas pour habitude de manier la langue de bois.

Vous êtes en charge de la police des constructions, un dicastère compliqué, non seulement en raison des éventuelles oppositions, mais aussi des relations avec l’Etat. On pense notamment à un projet d’hôtel qui a capoté, refusé par le canton. N’éprouvez-vous pas parfois de la frustration?

J’ai été comme cela auparavant, mais plus maintenant. Ce sont les règles du jeu et je m’en accommode. Cela ne sert à rien de rejeter la faute sur les autres, ce n’est pas comme cela qu’on avance. Et malgré tout, en discutant avec le canton, on a réussi à obtenir certains résultats. L’essentiel est que les dossiers avancent malgré tout. Et il faut admettre que Rolle n’est pas confronté aux mêmes problèmes que les petits villages en termes d’aménagement du territoire, cela ne nous bloque pas complètement.

Si vous êtes réélue, quels sont les dossiers que vous aimeriez mener à bien?

Au fond, je n’ai pas tellement envie de donner des priorités, je n’ai pas un projet phare à mettre en avant. Je souhaite évidemment que les projets en cours aboutissent, les plans de quartier et celui relatif aux caméras de surveillance, mais aussi mener à bien certains qui ont été un peu les parents pauvres de l’urbanisme: la mobilité douce, le plan partiel d’affectation du château ou le réaménagement des quais. Quels que soient les projets, mon but, au fond, c’est de les mener à bien, de les faire évoluer au mieux, de façon dynamique et proactive, de la manière la plus responsable, intelligente et harmonieuse possible – en adéquation avec la volonté de la commune, de la population et du canton. C’est le résultat qui compte, plus que de donner un délai.

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