Chaque hiver, un brassage des eaux du Léman a lieu sous l’effet du refroidissement des températures et des vents. Mais depuis 2012, le lac Léman n’a pas eu de brassage complet et les couches profondes, qui se trouvent à plus de 300 mètres, n’ont pas été réalimentées en oxygène, résume mardi la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL).
Ce faible taux d’oxygène comporte deux inconvénients principaux. Il n’offre pas aux organismes un milieu de vie optimal et il favorise la libération du phosphore qui se trouve dans les sédiments. Le hic, c’est que le phosphore augmente la prolifération des algues.
Intensifier le traitement des eaux usées
En fin de vie, ces algues se déposent sur les fonds du lac et se décomposent. Un processus qui consomme de l’oxygène, dont le taux est déjà faible. Dans un communiqué, la CIPEL appelle donc à poursuivre les efforts pour réduire les apports en phosphore d’origine humaine.
Concrètement, cela implique de maintenir, voire d’intensifier un réseau performant de traitement des eaux usées. Tout le système d’assainissement doit être performant, les stations d’épuration comme aussi les réseaux d’eau, explique la commission.