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Fusion "prématurée" selon ses voisins

La Municipalité souhaite relancer un processus de mariage.

27 sept. 2012, 00:01
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jlaurent@lacote.ch

"Je souhaite lancer une réflexion sur la fusion de communes, afin que l'on puisse examiner avec lesquelles on serait prêt à envisager une fusion, celles du plateau, Bassins, Le Vaud ou Begnins ou celles du haut" , lançait Valérie Jeanrenaud, à l'issue de la séance du Conseil général de mardi. La municipale précisait qu'elle avait participé récemment à une séance avec les syndics de Longirod, Saint-George et Marchissy, au cours de laquelle la question avait été évoquée. L'élue attend que le Conseil général débatte de la question lors d'une prochaine séance. "Nous sommes pour la fusion, peut-être davantage avec les villages du haut, avec qui nous avons plus de points communs" , a-t-elle encore précisé, convaincue qu'une force commune des villages du haut serait un plus.

Son enthousiasme était tempéré par les réactions des syndics des trois autres communes. "Il s'agissait d'une discussion informelle. Le sujet de la fusion n'est pas à l'ordre du jour. Nous n'allons pas relayer l'idée lors d'un prochain Conseil" , relevait pour sa part Eric Chesaux. Le syndic de Longirod ajoutait que si une telle démarche devait être envisagée, cela serait d'abord avec la commune de Saint-George, les deux entités ayant beaucoup de sociétés en commun. L'élu admettait toutefois que la question de la fusion allait inévitablement resurgir, notamment en l'absence de personnes intéressées à siéger au sein de l'Exécutif, une situation vécue actuellement. "Aucune fusion n'est à l'étude. Il n'y a pas de volonté d'aller de l'avant et d'entamer une démarche de ce type. C'est trop tôt, même si on a beaucoup de choses en commun avec Longirod" , confirmait Alain Domenig, syndic de Saint-George. "Prématuré, la question n'est pas d'actualité et ce n'est pas une priorité" , commentait de son côté Luc Mouthon, syndic de Marchissy.

 

Le Canton propose, les communes disposent

 

Cette volonté de rapprochement n'est pourtant pas une nouveauté. En février 2011, une réunion avait été organisée, à l'initiative de Burtigny, avec les communes de Bassins, Begnins, Le Vaud, Marchissy, Longirod et Saint-George, en présence de Laurent Curchod, "Monsieur fusion" du Canton. "A ce moment-là, je n'ai pas senti qu'il y avait une volonté de démarrer une démarche en vue d'un processus de fusion. Les réticences sont manifestement toujours d'actualité. On est dans la même configuration qu'il y a un an et demi" , relevait Laurent Curchod. "Le processus de fusion ne peut pas être imposé par l'Etat et cela serait une grave erreur, d'ailleurs. C'est aux communes de déterminer les principales raisons qui militent en faveur d'un rapprochement. Le Canton vient en soutien si on l'appelle" , a-t-il rappelé. "Cela reste un projet d'Exécutif. Pour démarrer un processus de fusion, il faut que la majorité des membres des Exécutifs, susceptibles d'y participer, soit convaincue par cette démarche pour qu'elle ait un sens."

Le chargé des missions a rappelé que le Canton n'avait pas établi une stratégie - avec des données quantitatives précises - visant à réduire le nombre de communes . Reste qu'en 2007, le canton comptait 378 communes et en 2013, il n'y en aura plus que 318. En 2012, 11 projets de fusion officiels ont été déposés. Rappelons qu'au 31 janvier 2015, la prime à la fusion, incitative financièrement, ne sera plus en vigueur.

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