Grand, imposant, bon vivant mais surtout libertaire. Léon Francioli, contrebassiste de renom, ne trimballera plus son instrument sur les scènes de la région. Ni sa silhouette rabelaisienne entre les tables de la Pinte Besson, son quartier général, rue de l’Ale, à Lausanne. Le cancer l’a emporté mercredi, à l’âge de 69 ans.
Aujourd’hui, c’est tout un pan du jazz mais aussi de la chanson romande qui pleure sa disparition. A commencer par son entourage musical le plus proche. Notamment Pascal Auberson, avec qui l’ogre de la quatre-cordes avait collaboré à plusieurs reprises. Ou Stéphane Blok, auteur-compositeur de la capitale vaudoise, qui s’est frotté à ce musicien d’exception en enregistrant deux disques à ses côtés. «Francioli, c’était avant tout un état esprit, libertaire, très fort. Un culte du doute permanent et donc de l’instant présent. Ce qu’il appliquait constamment dans son approche de l’improvisation musicale mais aussi dans sa vie»...