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La "nonchalance" du Nyonnais Charles Nouveau au festival du rire de Genève

Le Festival de rire de Genève a lieu au Casino-Théâtre de la rue de Carouge. Les programmateurs Estelle Zweifel et Tony Romaniello nous parlent des humoristes romands qui montent comme le Nyonnais Charles Nouveau ainsi que des franc-tireurs tels que Kheiron.

06 avr. 2017, 08:35
/ Màj. le 06 avr. 2017 à 09:00
Le Nyonnais Charles Nouveau et le Genevois Alexandre Kominek associés sur la scène du Casino-Théâtre le 29 avril.

Qui pour vous incarne cette position de Romand montant dans votre programmation cette année? 

Estelle Zweifel: Difficile à dire. Charles Nouveau et Alexandre Kominek sont tous deux très bons, mais Thomas Wiesel avait l’avantage d’être en quelque sorte le premier humoriste de stand-up à sortir du lot, en plus d’avoir une rapidité et une facilité d’écriture et de réaction. Une sorte de "sniper" de la vanne. Pour les suivants, il faudra donc mettre en avant des atouts supplémentaires. Charles Nouveau a l’avantage d’avoir un débit et une nonchalance qui dénote, mais dans le même style «force tranquille et nonchalance» il faut avouer que le maître incontesté reste Nathanaël Rochat. Bref, l’avenir nous dira donc quel Romand explosera dans les prochains.

Tony Romaniello: Sans hésiter, Charles Nouveau et Alexandre Kominek. Nathanaël Rochat n’a plus rien à prouver, dans son style il est le meilleur. Il affine d'ailleurs son style de scène en scène. Charles et Alexandre quant à eux sont encore au stade du développement, ils testent beaucoup de choses quand ils jouent et touchent un peu à tout entre la scène, la radio ou les web-séries. Il y a fort à parier qu’ils vont devenir très présents en Suisse romande en tous cas.

Kheiron a cette réputation d'être un franc-tireur que rien n'arrête. Y a-t-il des limites à l'humour, des comiques que vous ne pourriez pas recevoir?

Estelle Zweifel: Les limites dans l’humour sont très personnelles. Nous partons du principe que l’on peut rire de tout, tant que c’est fait intelligemment. Nous n’apprécions pas forcément les humoristes vulgaires ou qui font de la vanne facile comme avec le public alors que ce dernier ne peut pas répondre. Nous ne nous sommes pas fixé de limites à ne pas dépasser, nous programmons simplement les humoristes que nous trouvons bons, efficaces et auxquels nous croyons.

Tony Romaniello: Les limites dans l’humour doivent être celles que chaque artiste s’impose. Il y a des humoristes qui peuvent traiter des sujets «limite» avec beaucoup d’humour et d’intelligence sur le propos, d’autres n’en sont pas capables, mais veulent parler du sujet. Dans ce cas, ils peuvent être blessants pour une partie du public. Les humoristes sont responsables de ce qu’ils disent et de comment ils le disent. Quand c’est bien fait le public le comprend. Ensuite, il y a toujours des gens qui aiment s’offusquer quand il n’y a pas raison de l'être, mais on ne va pas s’arrêter de rire pour eux.

Morges-sous-Rire est le festival phare de la région. Montreux Comedy Club est l'autre grand rendez vous lémanique? Qu'est-ce qui vous rapproche de ces deux festivals? Qu'est-ce qui vous distingue?

Estelle Zweifel: Le rapprochement est évidemment la volonté de créer un événement populaire et fédérateur autour du rire et de l’humour en général. Ce qui nous distingue c’est la taille et l’ancienneté. Nous grandissons à chaque nouvelle édition et nous espérons à moyen terme devenir le 3e Festival d’humour phare de Suisse romande avec Morges-sous-rire et le Montreux Comedy Club.

Tony Romaniello: Morges-sous-rire est une référence en termes de festival d’humour. La programmation allie valeurs sûres et découvertes. Ce qui nous plaît dans ce festival c’est qu'il nous permet de voir des spectacles en entier, comme l’humoriste a choisi de le raconter. Montreux met plus en avant les artistes en les faisant participer à des galas. Ce qui permet une grande diversité, mais aux dépens de l’univers de chaque humoriste. Mais si on devait prendre un festival pour modèle, ça serait «Voix de fête», le festival genevois de musique francophone. Ils programment des artistes de qualité qui ne sont pas forcément connus du grand public et, à quelques exceptions près, c’est ce que nous essayons de faire dans l’humour.

Quel est votre coup de coeur cette année dans la programmation du Festival du rire de Genève?

Estelle Zweifel: Hum… tous les artistes évidemment! Un petit faible tout de même pour Patrick Chanfray qui nous emmène dans son univers entre absurde et onirisme, nous balade entre folie douce et poésie et nous offre un vrai moment d’évasion du rire aux larmes.

Tony Romaniello: Question difficile puisqu’on sélectionne des spectacles parmi des dizaines qu’on voit en cours d’année. Mais si je devais conseiller une seule soirée, je conseillerais celle du vendredi 28 avril avec Patrick Chanfray et Jo Brami. Ils ont tous deux des spectacles très originaux et en plus ils rentrent complètement dans notre idée de faire découvrir des humoristes de grand talent peu connus dans la région. Et un petit faible pour Guillermo Guiz, le Belge de l’édition.

Tous les renseignements pratiques pour la 4e édition du Festival du rire sur leur site.

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