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Gland: comment la kermesse est devenue un incontournable

L’association Anime Ta Ville a fait de sa kermesse un rendez-vous incontournable. Le but: lever des fonds pour financer les camps scolaires de cinq classes glandoises.

16 mai 2019, 10:40
La représentation très applaudie du Rock’N’Roll club de Gland.

Samedi, pour la 4e édition de la kermesse de Mauverney, les caprices du ciel n’ont pas eu raison de la motivation du public. Ils ont été un millier environ à participer aux festivités.

Le préau du collège est investi dès 10h du matin et sous les tentes extérieures, le froid est nuancé par la fumée qui s’échappe des crêpières et de la broche devant laquelle patiente une rangée de volailles. «Il paraît qu’il y a des parapluies à gagner à la tombola!», lance un père de famille entre deux enjambées. C’est que, giflés par un exquis mélange de pluie et de vent, les parents gèrent leurs bambins d’une main, l’autre vissée au capuchon pour se frayer un chemin jusqu’aux salles de gymnastique: la bourse aux jouets y a été déplacée.

Assises le long des parois orange, les têtes blondes découvrent l’art du négoce. «Pour l’instant c’est surtout les jeux de société qui partent», précise Lanvyane qui tient un stand avec ses deux frères. A coup de deux ou trois francs, ils se débarrassent de puzzles, DVDs, livres, peluches et même… d’un petit train en bois.

Entre robotique, paillettes et mystère sportif

Dans sa visée collaborative, Anime Ta Ville a fait appel à de multiples associations pour animer la journée, à l’image de l’APE (l’association des parents d’élèves), qui propose un stand maquillage et tatouages pailletés. «Ça nous donne l’occasion de nous faire connaître des parents et on collabore aussi avec des jeunes», explique Fabienne Maréchal, l’une des responsables de l’atelier.

Cela nous donne l’occasion de nous faire connaître des parents.
Fabienne Maréchal une des responsables de l’atelier

Ella, 12 ans, a justement proposé de prêter son coup de pinceau. Le matériel à peine mis en place sur une table, elle répond déjà à sa première cliente, une fillette à la chevelure châtain relevée en couettes, qui souhaite qu’on lui appose un flocon doré sur le dos de la main. Plus loin, les ingénieurs en herbe s’initient à la programmation. «Les enfants construisent leur propre robot en LEGO avant de le programmer sur une petite arène via une tablette», détaille Alexandre Savoy de l’organisme «Future Kids».

Enfin, dans les vestiaires, entre bancs de bois et crochets sertis de maillots bleus, bambins et adultes naviguent en quête d’une coupe perdue… Il faut la retrouver pour la finale internationale de volley-ball. Pièce de théâtre? Non, une escape room développée avec l’aide de la ludothèque de Nyon sous l’impulsion de Magali De Preux, présidente d’Anime Ta Ville.

Les générations mêlées

«Cette année on a voulu miser sur l’intergénérationnel avec des joutes familiales par équipe d’un enfant et d’un adulte», souligne Pierrick Muhlemann.

Une idée qui se retrouve aussi dans plusieurs des spectacles présentés au long de la journée. Après une brève éclaircie – pile poil pour la pause de midi – tout le monde se retranche à l’intérieur, saucisses grillées encore dans les mains, pour admirer les acrobaties des jeunes et moins jeunes danseurs de Rock’n’Roll. Les grands ne résistent pas à grimper aux espaliers pour observer de plus haut, les plus petits assis par terre sont fascinés; certains décollent les lèvres de leur épaisse barbe à papa. «La kermesse est bien ancrée dans les mœurs, on retrouve des visages connus», se réjouit Pierrick Muhlemann.

Tant et si bien qu’Anime Ta Ville va laisser de côté d’autres projets pour s’y consacrer davantage: «On a commencé à organiser à la fin de l’année passée, mais c’est encore trop tard», ajoute le vice-président. Pour une fois, c’est un «trop tard» qui sonne bien.

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