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Gland: du sang neuf au Parlement des Jeunes

Le Parlement des Jeunes de Gland s’est renouvelé samedi. Plusieurs initiateurs du projet se retirent: l’occasion de faire le point sur trois années d’existence.

21 mars 2019, 12:18
Au premier rang, de g. à d.: Esteban Marquez, Michael Czapka, Soraya Boukhari Derrière. Au deuxième rang, de g. à d.: Raphaël Finsterwald, Josselin Dang, João Gonçalves, André Marques et Ruben Rosario.

Ils ne sont qu’une poignée en début d’après-midi à profiter du soleil devant la Pépinière. Entre deux gorgées de thé froid, on se raconte les dernières nouvelles sous le regard bienveillant de Brice Doh, travailleur social de proximité pour la commune.

Soudain une portière claque: Donovan Galvez fait son entrée. Dans son éternel ensemble training-casquette-baskets-blanches, le président du Parlement des Jeunes de Gland (PJG) – premier-né du genre dans le District – s’apprête à tirer sa révérence après avoir cofondé l’organisation en 2016.

«Au niveau personnel ça m’a apporté énormément de choses. J’ai appris la gestion d’équipe, le contact avec les jeunes et les autorités communales. Je veux que d’autres vivent ce que j’ai vécu et j’ai hâte de voir comment ça peut évoluer. On a réussi à mettre en place tout ce qu’on voulait, et même plus. Les jeunes profitent de l’endroit, se sentent appartenir à quelque chose et développent des projets», résume le jeune homme de 26ans, bientôt diplômé en travail social de la HES-SO.

Pléthore d’activités

A 14h, les membres du bureau du PJG se retranchent dans l’ancien collège de la Dôle. Le baby-foot a été relégué contre un mur, une table dressée avec un apéritif attend les convives. «L’apéritif a été préparé par l’association VIVAG, c’est bien ça crée des interactions», remarque Soraya Boukhari.

Les jeunes investissent les canapés et Donovan Galvez briefe l’équipe sur le déroulement des élections: avant le vote, chaque membre qui a été responsable d’un projet en 2018 devra en dire quelques mots.

C’est une chance pour nous d’avoir des jeunes qui bougent. On collabore de plus en plus et ça se passe très bien.
Christine Girod municipale à Gland

Une heure plus tard, l’ancienne salle de classe est pleine et, face à plusieurs membres de la municipalité, les jeunes déroulent le bilan de l’année écoulée: sortie paintball, buvette à la fête du Skatepark, aide à l’inauguration de la Pépicerie, grillades-concert, soirée hip-hop à Montoly… Les activités n’ont pas manqué et reviendront de plus belle cette année.

Apprendre en organisant des événements

«Organiser une soirée à Montoly, administrativement ce n’est pas rien! Ça m’a beaucoup appris», déclare Sébastien Deville au moment d’annoncer son départ du PJG. Les autres se moquent gentiment, une énième fois, lorsqu’il est fait mention de sa formation de policier. Julien, John et Donovan font aussi leurs adieux. Mais ils «veilleront», quand même.

Le noyau de départ se retire pour laisser place à du sang neuf: nul besoin de voter, au comité c’est Michael Czapka, dit «Nemo», qui prend la présidence; Soraya Boukhari sera en charge du secrétariat et Esteban Marquez de la trésorerie. Quant au bureau, seuls Josselin Dang et Raphaël Finsterwald restent, rejoints par Ruben Rosario, André Marques et João Gonçalves.

Collaboration avec la ville de Gland

«Je suis vraiment très contente, et très fière d’eux, souligne Christine Girod, municipale en charge du dicastère Accueil de l’enfance, jeunesse et écoles. C’est une chance pour nous d’avoir des jeunes qui bougent. On collabore de plus en plus et ça se passe très bien.»

La ville de Gland octroie chaque année un budget au PJG, pour 2018 les comptes sont clos avec un solde positif. Et le PJG comptabilise 102 membres à ce jour. «A Gland le fonctionnement est intéressant, ils se réunissent toutes les deux semaines, et pour lancer un projet, il faut faire partie de cet organe intermédiaire qu’est le bureau. Il y a aussi le réflexe de la municipalité de demander l’avis du PJG sur certaines questions, ce qui n’est de loin pas toujours le cas ailleurs», note Anna Mrazek, promotrice de projets jeunesse pour l’organisme vaudois jaiunprojet.ch. Elle ajoute: «On sent la volonté ici de faire partie d’un espace. Ils se sont forgé une identité.»

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