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Gland: le PLR va, seul, au référendum

Non à la hausse d'impôts de 4 points votée la semaine dernière.

16 oct. 2014, 09:01
Ça y est, le PLR de Gland a décidé de mener la fronde fiscale, en lançant un référendum pour contrer la hausse d'impôts de 4 pts (dont 1,5 pts dévolu à la future piscine couverte) votée il y a une semaine.

Ça y est, le PLR de Gland a décidé de mener la fronde fiscale, en lançant un référendum pour contrer la hausse d'impôts de 4 pts (dont 1,5 pts dévolu à la future piscine couverte) votée il y a une semaine. Ainsi, mardi soir, l'assemblée générale du parti a choisi d'aller battre le pavé par 12 oui contre 5 non. Il lui faudra ainsi récolter quelque 1200 signatures (chiffre non encore arrêté) dans un délai de trente jours une fois la démarche référendaire validée par le règlement communal. Mais si, aujourd'hui, personne ne connaît la date du lancement de la récolte de paraphes, tout le monde s'organise.

Ainsi le PLR annonce vouloir constituer prochainement un comité de campagne. Reste à savoir qui se joindra à l'aventure. L'UDC? Selon le chef du groupe Maurizio Di Felice, le parti agrarien ne sera pas de l'aventure en tant qu'entité politique, mais une partie de ses membres risque fort, en tant que citoyens, de rallier le comité référendaire. Mais cela risque bien d'être à peu près tout, puisque la gauche soutien les investissements votés, tout comme le parti indépendant GdG. Son présiden t Daniel Calabrese s'explique: "Je trouve la démarche du PLR totalement irresponsable. Pendant des années, jamais on n'a vu le parti intervenir pour modifier des budgets ou s'opposer à des projets d'investissements." Même si cela n'est pas confirmé, le GdG aura plutôt tendance à battre le pavé pour soutenir sa Municipalité (dont 4 des 7 membres sont issus).

Mais qu'est-ce qui pousse vraiment le PLR, si ce n'est la proximité d'avec les prochaines élections communales, à attaquer la hausse d'impôts? Olivier Fantino, conseiller PLR depuis septembre et fer de lance du référendum, détaille: "Premièrement, le calendrier, ce n'est pas nous qui l'avons décidé, c'est la Municipalité. C'est elle qui a souhaité passer la hausse d'impôts avant les élections, sachant que dans un an ce serait trop tard." Après la forme, le fond. Pour le PLR, la Municipalité doit "prioriser" les investissements. "L'exécutif n'a pas évalué sérieusement les alternatives à une hausse de la charge fiscale. Nous aimerions mieux répartir les dépenses. Avoir une vision à long terme et surtout freiner l'endettement." Et l'élu de droite poursuit: "Faudra-t-il augmenter les impôts à chaque nouvel investissement?"

 

La piscine en otage?

 

Du côté municipal, évidemment, on s'agace de ces arguments. "Dire que la Municipalité n'a pas planifié ses investissements est totalement faux" , fait remarquer le syndic Gérald Cretegny. Qui ajoute que sa Municipalité, unanimement, tiendra sa ligne: "Nous sommes tout à fait confiants dans notre analyse de la situation, et nous voulons aller de l'avant."

C'est qu'il existe un vrai souci: attaquer la hausse d'impôts, c'est aussi attaquer la construction de la piscine couverte. Et les référendaires s'interrogent, aujourd'hui encore, sur sa véritable utilité. Car l'attractivité, pour eux, n'est pas qu'affaire d'infrastructures: "L'attractivité d'une ville ne passe-t-elle pas par une fiscalité compétitive?"

Cette question, le peuple, pour autant que le quota de signatures soit atteint, risque bien de devoir y répondre.

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