Rafael Soler possède les deux derniers vidéoclubs de la région. Après avoir racheté celui de Gland il y a quatre ans, voilà qu'il vient de reprendre celui de Mies. Jour après jour, son métier apparaît comme une profession de foi, et pourtant il y croit. Certains fidèles continuent à se rendre régulièrement chez lui, en dépit de films de plus en plus directement accessibles grâce au téléchargement ou aux services de vidéo à la demande, tels que Netflix.
«Lorsqu’il pleut, les gens atterrissent chez moi comme des mouches!» plaisante Rafael Soler au moment de la pause-café, non sans perdre de vue sa boutique située juste de l’autre côté de la rue. Son ristretto à peine avalé, le voilà qui bondit de sa chaise et traverse la chaussée. Au loin, une cliente s’approche de la vitrine placardée d’affiches de blockbusters américains. En ce lundi, à l’heure de sortie des bureaux, près d’une dizaine de cinéphiles plus ou moins accros se succèdent presque sans discontinuer dans le petit vidéoclub de Gland...
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