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La gratuité des transports publics pour tous les enfants scolarisés à Gland, un concept ambitieux qui a pourtant été refusé par la Municipalité et les conseillers lors de la séance du Conseil communal de jeudi dernier, après un long débat. Car si une commission financière et technique avait été mise sur pied pour étudier la faisabilité d'une telle prestation, ses membres n'ont pas réussi à s'entendre. Une commission technique minoritaire, favorable à l'initiative, a ainsi été constituée. Finalement, le Conseil communal a tranché: le projet sera soumis au vote populaire dans les six prochains mois, avec recommandation de rejet.
Petit rappel des faits
Déposée en mars 2011, cette initiative communale visait à contrer l'augmentation du prix de l'abonnement de bus suite à l'entrée de la ville dans la communauté tarifaire Mobilis. Le prix dudit abonnement est ainsi passé de 185 à 405 francs par an. Bien que la Municipalité ait tenté de soulager les familles en instaurant une subvention annuelle (125 francs) pour les abonnements des enfants scolarisés, le coût des sésames pèse vraisemblablement toujours sur le porte-monnaie des parents glandois.
Alors, pourquoi donc un tel refus? Une question qui doit aujourd'hui se retrouver dans la bouche de nombreux foyers glandois.
Une question de principe
Municipale en charge des Transports, Florence Golaz justifie la position de l'Exécutif. " C'est tout d'abord une question de principe. Pourquoi rendre cette prestation gratuite plutôt qu'une autre? Mais il y a également la question financière. " D'après le rapport de la commission des finances chargée d'étudier la proposition, par ailleurs défavorable à l'initiative, les coûts qu'engendrerait une telle prestation avoisineraient le million de francs à charge de la commune. Mais selon Florence Golaz, ce n'est pas tout. " Cela poserait également de nombreux problèmes techniques et organisationnels. Nous devrions mettre en service cinq bus supplémentaires. De plus, le nombre d'élèves à transporter est fluctuant. Les jours de pluie, par exemple, il y aurait beaucoup plus d'enfants à transporter. Cela devient alors très compliqué à organiser ". La Municipalité s'est toutefois engagée à augmenter sa subvention pour les abonnements scolaires en proportion de l'augmentation des tarifs Mobilis prévue en fin d'année.
Le syndic Gérard Cretegny a quant à lui encouragé les parents à inciter leurs enfants à marcher ou à prendre le vélo pour se rendre à l'école.
Mobilité douce entravée
Du côté des initiants, on brandit l'argument écologique et sécuritaire. Le coût de l'abonnement actuel inciterait de nombreux parents à utiliser un véhicule pour emmener leurs enfants à l'école. Selon le rapport de la commission minoritaire, " la ville de Gland, de par son urbanisme et sa géographie permet malheureusement difficilement aux enfants de se déplacer en toute sécurité pour se rendre à l'école à vélo ". Quant à la marche, elle ne semble pas non plus une solution satisfaisante pour les initiants. Les grandes distances entre certains quartiers et les établissements scolaires, conjuguées à de courtes pauses de midi, rendraient cette solution caduque pour bon nombre de jeunes Glandois.
Reste que le dernier mot sera celui du peuple. Et si l'initiative remportait la mise, la Municipalité pourrait bien se retrouver dans une situation difficile étant donné la complexité de la mise en place d'une telle prestation.