Depuis 2007, Andrée Sublet et son mari vivent dans l'ancienne maison du garde-barrière de Céligny. "Lorsque nous l'avons achetée, les gens nous disaient qu'on était fous", raconte la Célignoise avec un sourire que le bruit du train ne suffit à altérer. C'est que la voie ferrée est à moins de dix mètres. Chaque jour, ce sont près de 250 trains qui filent sans s'arrêter devant cette gare condamnée par le projet Rail 2000, lorsque les CFF fermaient une série de haltes régionales en vue de moderniser le réseau.
Délabrement et rénovation
Si les arrêts ont été supprimés, les infrastructures ont bel et bien survécu. En 2006, tandis que la bâtisse servait de repère aux squatters ou de cachette pour les fumeurs de substances illicites, un panneau indiquait que l'édifice serait cédé au plus offrant "Depuis 1976, il n'y a plus de garde-barrière. La maison a alors été habitée pendant une...