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Hôtel: l’UEFA joue collectif

L’association européenne de football avance sur ses projets de construction. La Ville s’en réjouit.

03 nov. 2015, 23:20
/ Màj. le 04 nov. 2015 à 10:00
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Rodolphe Haener

rhaener@lacote.ch

C’est un projet qui changera tout le sud-ouest de la ville nyonnaise que celui de la construction d’un hôtel et d’un centre de congrès, ou salle multifonctions, par l’UEFA. Et à ses frais. Un projet pour lequel l’association de football et les services de la Ville travaillent conjointement. Et pour cause: si l’UEFA veut construire ses infrastructures, la Ville, dans la même zone, projette d’implanter une halle multisport. Une musique d’avenir? Certes, mais le calendrier commence à se préciser.

Ainsi l’UEFA, et ses 10 000 nuitées annuelles dans la région, a-t-elle lancé un concours d’idées ces derniers jours, mandatant quatre architectes qui ont jusqu’au 15 janvier pour rendre leur proposition. Celles-ci seront tranchées dans la foulée par un jury, dans lequel figurera un représentant de la Ville, afin d’espérer soumettre la variante fin janvier 2016 au Comité exécutif de l’UEFA. Au cahier des charges édité figurent: un hôtel de 80 chambres équivalent à un 3 étoiles; une salle multi-usages (congrès, spectacles, soirées privées, etc.) d’environ 500 places; la nécessité de ne pas «casser» le paysage et le besoin d’intégrer les vestiaires de la piscine publique. Et c’est sur ce point, notamment, que l’UEFA affiche son souhait de jouer collectivement.

Jean-Paul Turrian, conseiller du président Michel Platini, et «homme de confiance pour les relations régionales», explique: «Jusque-là, l’UEFA a répondu à ses propres besoins en construisant trois bâtiments. Aujourd’hui, il s’agit également de répondre à ceux d’une ville et d’une région. L’UEFA pourrait continuer de faire ses congrès et loger ses invités ailleurs, mais nous faisons cela également pour le bien de la communauté.»

Pour la piscine de Colovray, parcelle sur laquelle l’UEFA imagine déborder, l’association a déjà son idée: «Aujourd’hui, la place des vestiaires de la piscine est conséquente. En les intégrant à notre construction, nous libérerions toute une zone qui pourrait être engazonnée, de manière à agrandir l’espace détente des usagers», explique pour sa part Stéphane Igolen, directeur des services à l’UEFA.

Partenariat

«Win-win», donc, comme le veut l’expression anglaise. Mais l’association de football n’attendra pas que la Ville débloque son projet de halle multisport, qui devrait se situer de l’autre côté de la route cantonale, pour donner le premier coup de pioche de son hôtel. Syndic de Nyon, Daniel Rossellat confirme: «Ces deux projets, le leur et le nôtre, iront chacun à leur rythme. L’important est d’avoir une vision globale du quartier pour créer des connexions.» Techniquement, il s’agira donc pour la Ville d’octroyer, sur ses parcelles communales, un droit de superficie à l’UEFA. Avec l’aval du Conseil communal. Jean-Paul Turrian se veut confiant: «Nous avons prouvé, depuis que nous gérons le centre sportif en 2010, qu’aucun acteur du sport nyonnais n’avait été prétérité. Nous avons même amélioré des installations et construit un nouveau terrain synthétique. Notre charge d’exploitation annuelle du centre sportif est d’ailleurs passée de 850 000 francs à un million.»

Une fois que le Comité exécutif de l’UEFA aura validé son projet, l’association pourra aller trouver la Ville avec une vision plus précise. Permettant à cette dernière, dont une commission travaille déjà sur le dossier, de présenter le projet politiquement.

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