«A La Côte, on a passé des bains du lac au ski, la même semaine. Rien ne laissait prévoir un tel changement.» C’est en ces mots que Pierre Izard, photojournaliste vaudois, décrit dans la presse de l’époque les vendanges de 1939 dans la région. Cette année-là, au début du mois d’octobre, une épaisse couche de neige s’est déposée sur les vignes encore chargées de fruits, obligeant les viticulteurs à demander du renfort.
Mais où trouver des bras forts? Cette aide, elle est venue de militaires inoccupés dans la région. Comme l’explique le journaliste, leur capitaine les a loués aux viticulteurs, histoire de gagner un modeste revenu. Non sans quelques rapprochements entre les rangées de ceps… «Les vendangeuses, oubliant une grappe ou faisant semblant, se prêtaient à l’embrassade», souligne Pierre Izard dans son texte.
Un événement unique
Aujourd’hui encore, l’événement reste unique. «On n’a jamais revu ça, mis à part quelques...