«C’est une affaire typique, peut-être trop typique du trafic de stupéfiant dans notre canton», a déploré la procureure Laurie Roccaro. Face à elle, un Albanais, penaud devant les juges du Tribunal correctionnel de La Côte, n’était pourtant pas un gros poisson du réseau bien organisé qui approvisionne à coups de sachets de 5 grammes les consommateurs d’héroïne de l’arc lémanique.
L’organisation qui l’avait embauché fonctionne comme une centrale téléphonique collectant les commandes et transmettant ensuite les indications liées aux transactions (quantités, lieux et prix) aux vendeurs qui œuvrent en simples livreurs, notamment à proximité des gares de Coppet, Rolle, Morges et Allaman. «Ce système empêche tout contact téléphonique direct entre le vendeur et son client», relevait le Ministère public dans son acte d’accusation.
Pour gagner huit fois plus qu’en Albanie
Les recruteurs de l’organisation criminelle avaient convaincu le jeune homme au bénéfice d’une formation de physiothérapeute de rejoindre la Suisse...